Le président de l'APC de Staoueli, Toufik Harrag, a dénoncé la réalisation des projets de Logements promotionnels publics (LPP) sur le territoire de sa commune, précisant que le lancement de ce programme a été utilisé comme prétexte pour détourner le peu de foncier qui reste.«Nous avons deux sites de LPP à Bendada et la Colline, et je ne comprends pas pourquoi le choix des sites a été fait à Staoueli. Je dénonce cette décision irrationnelle et irréfléchie pour deux principales raisons.
Premièrement, ces logements ne seront pas distribués aux habitants de Staoueli qui souffrent d'une crise aiguë de logements, car il y a peu d'attribution de quotas de logements sociaux et la commune a bénéficié d'un seul quota de LSP depuis le lancement de cette formule et dans des conditions très précaires.
La seconde raison est relative au fait que cette formule a été utilisée pour détourner le peu de foncier qui reste dans la région. Ces terrains auraient pu être utilisés dans la réalisation des projets d'intérêt général et Dieu seul sait combien ils sont nombreux et combien ils manquent à la population», a-t-il expliqué.
Toujours dans le même contexte, le maire interpelle les hautes autorités de l'Etat pour réviser la loi régissant le foncier agricole afin de pouvoir déclasser certains terres agricoles pour la réalisation de logements au profit de la population locale. «Nous avons 4000 demandes de logements sociaux au niveau de la commune, ce qui est énorme, compte tenu de l'accumulation des dossiers sans suite, sans solution ni perspective» a-t-il regretté.
L'attribution d'un quota de 90 unités sociales à la commune avant la fin de l'année en cours reste, insignifiante, pour Toufik Harrag. «Les commissions d'enquête sont à pied d'?uvre pour identifier les bénéficiaires qui répondent aux critères. Pour cela, nous avons mis 780 dossiers à l'étude et le choix va porter sur les cas les plus prioritaires» a-t-il indiqué.
Le lancement de la formule LPA fait courir déjà de nouveaux jeunes souscripteurs. «L'inscription pour cette formule n'a pas été lancé officiellement. Cela ne nous a pas empêchés d'anticiper le travail à travers la mise en place de quatre commissions chargées du choix des terrains qui doivent abriter les projets.
J'attends juste la validation des choix de la part des autorités habilitées et j'espère que la commune aura cette fois-ci un quota conséquent qui permettra d'alléger la demande exprimée», a-t-il ajouté. Interrogé sur l'opération de relogement entamée dans plusieurs communes de la capitale, le maire de Staoueli regrette que seuls deux sites ont été pris en charge dans ce cadre, alors que la commune engorge d'habitations précaires de tous genres. «L'opération a touché le site de Gomez (170 familles) et Chahat.
Les assiettes récupérées ne peuvent pas être transformées en projets de logements, ce qui nous a poussés à réaliser une piscine semi-olympique à Gomez et un lycée pour réduire la surcharge dans le seul lycée de la commune.» Saisissant cette occasion, le maire demande à la wilaya d'Alger de procéder à la correction des erreurs commises dans ces opérations de relogement ayant fait que plusieurs familles nécessiteuses et des anciens habitants de la commune se trouvent dans la rue.
«J'ai des familles dans la rue, alors que je sais que ce sont des habitants de Staoueli depuis plusieurs générations. Il n'est pas normal de les expulser de cette façon. Je pense qu'il faut trouver une solution, d'autant que tout le monde est conscient que cette opération n'a pas été bien prise en charge par l'ancien mandat, d'où toutes les erreurs commises», poursuit-t-il.
Ces erreurs sont aussi constatées dans le nombre important des sites qui doivent être éradiqués dans le même cadre. «Nous avons les sites de Sidi Ameur, à Bridja (180 familles), les caves (78 familles), la ferme Hadjri (60 familles), Khaiti et Chisa (centaine de familles), Chahat Rabah, les collines et Bensaad qu'il faut inscrire dans cette opération», selon ses propos.
A propos de la rentrée scolaire, M. Harrag assure que plusieurs opérations d'aménagement et de rénovation ont été menées pour préparer les établissements à recevoir les élèves des différents paliers.
A ce titre, une enveloppe de 30 milliards de centimes a été allouée pour divers travaux, dont l'ouverture de deux cantines scolaires, dont les travaux ont été achevés à 100%, portant ainsi à quatre le nombre des cantines qui servent des repas chauds, l'acquisition des équipements, et de l'alimentation, l'acquisition des affaires et articles administratifs ainsi que le recrutement de personnel. Selon le maire, la valeur du repas est située entre 45 à 55 DA grâce à la contribution communale.
Le budget va servir à lancer, en janvier prochain, des travaux d'extension de trois classes à l'école de Palm Beach ainsi que l'aménagement des écoles de Belouta, de Chahat et de Hassiba Ben Bouali. Il est également question de réaliser une nouvelle école à Bendada, au niveau du site LPP. Le maire estime nécessaire de procéder à la réalisation d'une nouvelle école pour réduire le problème de surcharge des classes.
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Posté Le : 21/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel G
Source : www.elwatan.com