Béjaia - Acqueduc romain de Toudja et son pont aérien	(Commune de Toudja, Wilaya de Béjaïa)


Toudja : Une histoire d’eau vieille de 2 000 ans
Image Tasdawit n Bgayet

L'histoire qui suit est intéressante. Personnellement, je pense que c'est les Berbères qui ont construit et fourni la main d'oeuvre. Quant aux romains, ils étaient les chefs; les maîtres d'ouvrage. On a cette fâcheuse habitude d'imputer les mérites aux occupants...

Toudja est d’apparence un petit village pittoresque mais qui, en réalité, contribue depuis la nuit des temps à la vie économique de toute la wilaya de Béjaïa. Avec une superficie de 167 kilomètres carrés, 13 000 habitants soit une densité de 77h/km2, la région est réputée pour sa production agricole, particulièrement l’arboriculture. A une époque, elle produisait la cire qui a permis la fabrication des petites chandelles dont est célèbre la ville de Bougie et exportées aussi bien en Europe que dans le Levant. Toudja c’est également le mont Aghbalou (1 317 mètres), une belle montagne qui cadre bien avec le relief et offre moult avantages. Isolée, elle est grandiose et a l’apparence d’une réduction du mont Djurdjura. Evoquer aujourd’hui cette ville, c’est à deux choses principales qu’on y regarde. D’abord, ses ruines romaines, son aqueduc, et son eau minérale. C’est en 27 avant J.-C. que l’empereur romain Octave fonda plusieurs édifices d’utilité publique, notamment cet aqueduc qui captait la source de Toudja sur le flanc du massif d’Aghbadou et alimentait Béjaïa. Un aqueduc dont le tracé fait toujours l’objet de recherches au niveau du CNRPAH d’Alger au sujet de son tracé, de son perçage dont les méthodes de calcul, et les techniques qui ont permis une alimentation sur 16,5 km. On se demande jusqu’à l’heure actuelle, de quelle manière le Librator Nonius Datus a-t-il fait percer la galerie de jonction au milieu du deuxième siècle avant J.-C. Les sources de Toudja coulent depuis plus de 2 000 ans, et c’est en 137 qu’elles furent captées pour alimenter la ville de Béjaïa. Elles sont au nombre de deux, et c’est la plus forte qui desserverait le chef-lieu de wilaya. L’acheminement de ces eaux se fait par l’aqueduc à présent ruiné, mais dont la réhabilitation est possible à moindre frais. En 1950 déjà, cette source débitait presque 6 000 l/min. C’est une eau aux qualités millénaires, très riche en minéraux et oligoélément et se caractérise par sa légèreté d’eau de montagne. Exploitée actuellement par Epest, elle produit 70 000 bouteilles/jour et 96 000 en eau gazefiée. D’autres ouvrages tels que le pont Tibnaïne, le tunnel d’El Habel, le cippe, les citernes romaine marquent cette ville historique à plus d’un égard."




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