La Caisse nationale des retraites (CNR), a été, cette semaine, l'objet d'articles dans plusieurs journaux. Sujet sensible à plusieurs égards les pensions de retraites demeurent un sujet extrêmement préoccupant pour la composante de la société, dans sa diversité comme pour l'Etat, qui doit maintenir, coûte que coûte, le versement des pensions de retraites pour ceux qui ont cotisé des années durant en respectant la loi sur les retraites.L'Etat est le garant pour renflouer la Caisse des retraites. Pourtant, on assiste à un discours alarmiste sur une possible perturbation des versements de pension à des cotisants, auxquels les autorités ont prélevé à la source quelques 33% du salaire mensuellement pour couvrir les dépenses de santé et pour sécuriser leurs vieux jours. Le directeur général de la CNR, périodiquement, ne cesse d'évoquer l'existence d'un déficit de sa caisse qui serait de l'ordre de 560 milliards de dinars, et ce creusement pour 2019 est estimé à 600 milliards de dinars, en considération des nouveaux postulants à la retraite. Le ratio entre les nouveaux employés du secteur privé ou étatique, est donc en déséquilibre, par le fait que les travailleurs cotisants en nombre sont en infériorité par rapport à ce que prévoit le système en vigueur, qui prévoit que 3 travailleurs cotisants sont indispensables pour satisfaire le montant d'une pension de retraite.
Les équilibres sont donc rompus et les causes nombreuses sont connues par les responsables politiques, qui ont tenté de reformer le système par une nouvelle loi qui devait entrer en vigueur durant le mois de janvier 2017. M. Slimane Melloula, pour sortir de l'impasse financière qui affecte la Caisse nationale des retraites, n'a pas les coudées franches, et sa bouée de sauvetage dépend du bon gré du gouvernement, et des déterminations de la CNAS et de la CASNOS, pour faire respecter la loi aux opérateurs économiques qui trichent dans les déclarations adressées aux caisses de sécurité sociale, quand leur entreprise ne travaille pas carrément au noir. Il n'est pas normal que la CNRC soit en difficulté financière, et qu'il y est moins de 3 travailleurs tous secteurs confondus, pour 1 retraité.
En Algérie, avec un secteur tertiaire englobant les commerces et les services en plein boom, employant selon les chiffres officiels plus de 59,8% de la main d'?uvre totale, auquel il faut rajouter les travailleurs du bâtiment, de l'agriculture et de la branche manufacturière, on s'aperçoit qu'il est impossible à ce que la CNR se heurte à une situation de crise, qui menace dangereusement la quiétude indispensable de ceux qui aspirent à couler leurs vieux jours dans la dignité. Pour le Directeur général de la CNR, «pour atteindre l'équilibre financier, il est impératif d'avoir 5 cotisants pour 1 retraité».
5 cotisants pour 1 retraité est la norme international, alors que la situation selon le premier responsable de la caisse est de 2 employés déclarés pour 1 retraité, ajoutant que le montant des pensions a augmenté suite à la hausse des salaires en 2012, ce qui n'est pas plausible, au regard des prélèvements proportionnels liés à la sécurité sociale effectués à la base sur les salaires. Par contre, ce qui réel, c'est la perte en terme de pouvoir d'achat subie par les retraités ; pertes consécutives à la baisse du dinar, et de l'inflation galopante. Préserver les acquis sociaux des retraités n'est autre qu'un devoir et de justice sociale pour des personnes qui ont épargné pour leurs vieux jours.
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Posté Le : 21/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com