Touche pas à mon voisin!

Photo : Slimene S. A. Dans une société qui se respecte, le voisinage reste le lien ombilical entre  individus dans la cohabitation sociale. La proximité dans laquelle évoluent les gens impose toute une philosophie relationnelle par extension parentale. De nos jours, on conserve toujours les traditions ancestrales qui font que le voisin reste le meilleur garant d'un  tissu social compact. Les péripéties traversées ça et là par les groupes d'individus vivant côte à  côte dans la contiguïté font apparaître les différents aspects de la coexistence pacifique loin des contingences régionales ou raciales. C'est dans l'action collective prodiguée à  l'endroit d'un voisin en quête d'entraide sociale que se déclarent les sentiments affectifs. La familiarisation des lieux et des personnes intervient de facto pour ensuite devenir l'indispensable créneau tendant à  former des alliances à  travers des mariages ou plus encore dans l'adoption des enfants. Il n'est pas du tout étranger à  nos us et coutumes d'apprendre que le premier pacte social transcrit par le Prophôte Mohamed que le salut soit sur lui, appelé aussi la déclaration de Médine que toutes les communautés Juive, Musulmane, Zoroastre sont réunies dans un système de cohabitation social de bon voisinage. Sans distinction aucune, ni de race ni de religion, ce premier édit de civilité est venu composer la plus grande nation universelle. Aujourd'hui, la dégradation des mœurs, le non respect de l'éthique sociale font que le voisinage est en voie d'extinction. On ne fait plus dans le respect de son vis-à-vis, l'urbanisation a accouché d'un phénomène peu orthodoxe qu'est l'individualisme. Les gens sont devenus indifférents à  ce qui se passe  en face de leur chez soi. Les visites courtoises avec échanges d'amabilités, s'enquérir de la situation des uns et des autres, prêter main forte à  un voisin en détresse restent lettre morte dans un climat de détresse qui frise l'implosion de la société. Ce mal est passé même au sein de la cellule familiale.  Par déperdition de repères éducationnels propres à  soi, l'on est  allé se travestir dans un nouveau mode de vie où le voisinage est devenu désuet. Délinquance, banditisme et autres perversions sociales ne sont que facteurs avérés d'une société qui vient de perdre ses marques. C'est à  partir d'un voisin de palier qu'on arrive à  établir un équilibre sociétal et affronter les aléas de la vie au point où un voisin reste candidat incontournable à  l'héritage familial, selon le prophôte Mohamed (QSSSL). C'est beaucoup dire lorsqu'on aspire à  revaloriser le bon voisinage.