Touche pas à mon modèle économique !

Ce qui intrigue les observateurs dans cette nouvelle acquisition de Facebook, c'est que leurs modèles économiques semblent fonctionner de façon diamétralement opposées. « Aucune bannière, pas de lien sponsorisé. Dans le monde du web où la publicité est reine, l'application WhatsApp détonne », fait remarquer le site de la chaîne télé d'information française www.bfmtv.com. On apprend ainsi que les deux initiateurs de l'application sont fermement hostiles à l'introduction de la publicité dans WhatsApp. « A eux deux, explique le site de bfmtv.comm, ils ont travaillé 20 ans chez Yahoo, et cela les a vaccinés. » Ainsi, les utilisateurs de l'application en sont avisés dès son téléchargement qui donne à lire en premier ceci : « La pub est une insulte à votre intelligence et une interruption du fil de votre pensée. Quand il y a de la pub, en réalité c'est vous le produit ». Ce qui est assez clair. Mais il est bien entendu que comme toute jeune start up, l'application fait face au problème du modèle économique à trouver pour assurer un équilibre du financement de ses services. Et dans ce cas, où la publicité semble bannie, quelle est alors la recette ' Pour fructifier le capital d'utilisateurs dont le nombre ne cesse d'augmenter, dit le site bfmtv.com, les fondateurs de WhatsApp, ont imaginé un chemin différent de celui de Facebook : « Le modèle Freemium : l'application est gratuite la première année, ensuite il faut payer un coût dérisoire, un dollar par an, pour pouvoir continuer à envoyer des messages ». Cette façon de faire est loin de correspondre à la méthode Facebook tenté, lui, de placer de la publicité là où il peut le faire. A l'annonce de l'acquisition par Facebook, les observateurs n'ont pas manqué de souligner la divergence d'approche de monétisation. Pour l'heure, le patron de Facebook indique qu'il laissera fonctionner l'application en toute indépendance, et en solo. De leur côté, les responsables de WhatsApp soutiennent mordicus qu'avec ou sans le rachat par Facebook, il est hors de question de changer le modèle. » Une belle empoignade en perspective.