Algérie

Touche pas à mon Algérie !



Touche pas à mon Algérie !
Tons. A la veille de l'ouverture, ce matin, des bureaux de vote, le thermomètre ne contrôle plus son mercure qui passe du chaud au très bouillonnant, malgré quelques pauses que provoque l'air frais en soirée. Cela dure depuis le mi-parcours et, surtout, en fin de campagne électorale, diversement menée par les candidats et appréciée selon moult goûts par les Algériens. L'intermède jusqu'à ce 17 avril qu'on voyait servir pour le bilan aux candidats n'a finalement été exploité que pour continuer la campagne par d'autres moyens qui ont tourné aux accusations entre les candidats provoquant des appréhensions qui ne rassurent pas. A l'effet boomerang des promesses de la campagne. Certes, l'enjeu est de taille et se résume à une responsabilité nationale, celle de la destinée d'un homme aux commandes d'une nation. Mais pour la prospérité du peuple, pas pour un affrontement pour une propriété désirée. Dans certains quartiers de la capitale et sa périphérie, des commerçants sont en rupture de quelques denrées très prisées. On témoigne avec preuves à l'appui, que certains ménages ont recouru au « stock de guerre ». La panique, disent les sceptiques, les superstitieux et quelques « lucides » malgré les démentis par le ministère de l'Intérieur de toutes les folles rumeurs . Ce 17 avril est jour de vote, de libre choix. Ce ne sera pas la « dolce vita » et le charme d'Anita Ekber qu'on ira voir, mais l'Algérie future qu'on dessinera. Qu'on imposera par le suffrage dont le verdict devra être respecté par tout le monde. Hier soir, nous étions déjà dans l'urne qui s'ouvre ce matin à huit heures. La nuit a porté, normalement, conseil pour que cessent les accusations et les menaces et tous les « tirs » du parti pris et des pompiers pyromanes qui veulent « réactualiser » les dramatiques réminiscences des années de sang et de braise. Les relais politiques « occasionnels » et l'adrénaline médiatique ne sont pas les bienvenus dans le nouveau décor que l'Algérie veut se façonner. Dans tous les cas, le pays ne sera pas celui des piètres sherpas et autres tycoons inélégants qui spéculent et prédisent des scénarios catastrophe dans un style propagandiste. Demain, vendredi, chaque candidat récoltera ce qu'il a semé. L'Algérie présentera son président, le nouveau ou le sortant. Celui qui devra inscrire une nouvelle tactique prospective dans cette Algérie qui réclame avec force et conviction le changement prôné par les six candidats durant la campagne électorale et dépasser, sans regarder dans le rétroviseur, l'ère du « changement dans la continuité » dont le vernis s'est écaillé. L'Algérie n'est pas un bus où le receveur ou le chauffeur continueront à demander aux usagers « d'avancer en arrière ». Le ticket gagnant de l'Algérie future est entre les mains des six candidats et des millions d'électeurs. Il ne faut pas le confier aux scénaristes des « days after » en leur intimant l'ordre : « Touche pas à mon Algérie ».




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