Algérie

Toubib toi-même



Toubib toi-même
Aller consulter pour se soigner est un véritable chemin de croix pour certains d'entre nous. En effet, la peur de découvrir des choses graves amène la personne à repousser puis à repousser encore le moment de la consultation chez un docteur. Avant, cette personne aura consulté un certain nombre d'individus pour essayer de comprendre par elle-même son mal. D'abord avec le détail des symptômes relevés, le souffreteux pense pouvoir trouver des personnes ayant ressenti les mêmes signes et donc trouver des réponses à ses questions.Certains pour éviter le face-à-face avec le médecin essayeront l'automédication conseillée par leurs proches. Dès fois, que cela marche et qu'au final on puisse éviter tout le protocole médical avec sa batterie d'analyses et de tests. Le problème c'est qu'en mettant un pied dans le monde de la santé, ses personnels sont capables de vous trouver quelque chose. Insoupçonné jusqu'à ce fameux rendez-vous. Le point de départ de galères à venir. Le point de départ de la descente aux enfers. Le point de départ d'une vie qui vous échappe. Une vraie prison.Pour éviter de se faire coffrer par la médecine, on évite de la côtoyer et on retarde au maximum sa rencontre. La peur n'évite pas le danger. Mieux vaut connaître son ennemi le plus tôt possible pour pouvoir le combattre dans les meilleures conditions. Facile à dire, moins facile à faire. Des personnes rationnelles et intelligentes passent d'abord par la case « remède de grand-mère » avant de se décider à se rendre dans un cabinet de soins. Pourtant, leur esprit cartésien est en place mais dès qu'il s'agit de soi, le cartésien devient irrationnel. De fait, le « Moi » intérieur fait de sentiments et d'émotions ne peut se contenter de vision mathématique de « Soi ». On privilégie la connaissance de « Soi », la maîtrise de ses émotions et on a du mal à se réduire à un ensemble mécanique de choses. En fait, dès la première consultation, on a l'impression de ne plus rien contrôler, que notre « Moi » nous échappe.




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