Algérie

Total : Bientôt une acquisition dans le pétrole de schiste '



Le pétrolier français affiche d'excellentes performances financières depuis plusieurs années, parmi les meilleures de son industrie. Mais dans le secteur en plein boom du pétrole de schiste, il est en retard par rapport à ses concurrents. Une opération dans ce domaine peut-elle être envisagée ' Le 7 février, le groupe dirigé par Patrick Pouyanné a publié des comptes annuels une nouvelle fois de très haute tenue. Comme en 2017, Total a enregistré des performances opérationnelles supérieures à la moyenne de son industrie. La croissance de sa production a dépassé celle des autres majors pétroliers, tout comme son taux de retour sur capitaux employés. Malgré ces succès, le géant français du pétrole a un point faible. Il est peu présent dans le domaine qui a révolutionné le monde de l'or noir ces dernières années : le pétrole de schiste américain.En retard dans le schiste
Au sein de ce secteur, Total détient seulement des actifs dans le bassin de Barnett Shale au Texas (environ 65.000 barils par jour de production estimés en 2016) et 25% d'une coentreprise dans l'Ohio. "Parmi les cinq supers majors, Total est la moins exposée au pétrole de schiste américain", confirment les analystes de Credit Suisse. Une situation qui semblait convenir au P-DG, Patrick Pouyanné, il y a encore quelques mois. En août 2018, il avait en effet déclaré ne pas être intéressé par des investissements dans le pétrole de schiste outre-Atlantique, selon des propos repris par l'agence Reuters. Mais la position de la direction du groupe sur ce sujet semble avoir évolué depuis. Selon Credit Suisse, la société a récemment indiqué être ouverte à de tels investissements, à condition qu'ils soient au "bon prix".
Risque de surpayer
Problème : le courtier craint que Total ait du mal à réaliser une opération dans le pétrole de schiste dans de bonnes conditions financières, justement parce que le groupe est moins présent que ses concurrents dans le secteur.
"Les autres acteurs peuvent rendre leurs transactions plus fructueuses (grâce aux synergies, à leur positionnement sur la chaîne de valeur)". Pour l'emporter, Total risque ainsi "de devoir surpayer", prédisent les analystes de Credit Suisse.
Dans ces conditions, ils estiment que le français pourrait opter pour le rachat d'une entreprise qui ne soit pas un "pure player" du pétrole de schiste mais également présente dans l'offshore, là où Total est en mesure de créer des synergies.
Le pétrolier aurait en tout cas les moyens de réaliser une opération d'envergure. Son endettement net représentait moins de 16% de ses fonds propres à fin 2018. C'est un des plus faibles de l'industrie pétrolière.


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