Tosyali, l'ultime recours des supporters

Bien que la reprise des entraînements soit programmée pour cette fin de semaine, en perspective du top-départ de la Ligue 1, cuvée 2021-2022, rien de bien rassurant ne se dégage de la bâtisse mouloudéenne, dont le QG a été déporté vers Alger par le président Tayeb Mehiaoui, le temps d'une opération de recrutement qui fait jazzer à Oran.Un simple petit tour dans les habituels fiefs des supporters, au c?ur des quartiers populaires de la ville et même au-delà suffit à dégager une impression générale : la tendance n'est guère à l'optimisme. Mais plutôt à l'indignation, à la colère et à l'inquiétude. Même sentiment d'exacerbation sur le Net, où il ressort des réseaux sociaux un rejet total de l'actuelle politique managériale de la direction oranaise. Le fait de voir partir libre plus d'une quinzaine de joueurs, dont tous les titulaires de la précédente saison, a fortement irrité et doublement alarmé les inconditionnels des Rouge et Blanc d'El-Hamri qui craignent désormais le pire pour leur club.
Une partie d'entre-eux a d'ailleurs frappé à toutes les portes (wali, DJS, députés) pour tenter de "faire bouger les choses" à même de voir le dossier de la reprise de la SSPA-MCO par une société étatique être rouvert par les hautes instances du pays. Dans la continuité de leur action, ces supporters ont, en parallèle, sollicité la société turque Tosyali, leader de la l'industrie sidérurgique en Algérie, pour racheter le capital social du club aux actuels actionnaires et en devenir le principal détenteur. Les plus dynamiques ont même élaboré des vidéos du méga complexe de Tosyali, situé à Béthioua (une quarantaine de kilomètres à l'ouest d'Oran) et mis en service en 2013 et adressé des lettres ouvertes à ses responsables pour les interpeller à ce propos.
Tout cela au moment où les anciens présidents et actionnaires majoritaires de la SSPA-MCO, leurs habituels conseillers et collaborateurs, se murent dans un silence intrigant, qui en dit long sur leur immobilisme et leur complicité dans cette crise sans précédent que vit le plus grand club de l'ouest algérien.

Rachid BELARBI