Torture Guerre d'Algérie
-BORDJ-MENAEL, 1959-1960
Je signe très volontiers l'appel et je salue ceux qui ont pris cette initiative courageuse et nécessaire. J'ai séjourné en Algérie, du mois d'octobre 1959 au mois de novembre 1960, en Grande Kabylie, secteur de Bordj-Ménaël, quartier d'Issenville, donc en zone sensible. Affecté au 3e bataillon du 9e Rima, responsable du service d'action psychologique (5e bureau), je puis témoigner de l'usage systématique de la torture, notamment de l'électricité. Tout suspect, homme, femme, enfant, et les prisonniers de l'ALN étaient soumis à la ' gégène '. Pour ces derniers, ceux qui ' parlaient ' étaient intégrés dans les harkis ; ceux qui ne disaient rien étaient emmenés dans la montagne et lâchement assassinés. Je suis disponible pour toutes précisions supplémentaires.
Louis Delmon - Vice-président du conseil général de la Dordogne - Sarlat.
' Maintien de l'ordre '
Sursitaire appelé pendant la guerre d'Algérie, j'y fis deux séjours : le premier, en tant que 2e classe, du 24 mai au 11 octobre 1955, dans la région d'Oran, fut assez calme ; le second, en tant que sous-lieutenant, du 23 novembre 1956 au 4 juin 1957, m'a fait participer avec ma section au sein du 1/50 R.A. au ' maintien de l'ordre ' dans le département de Tizi-Ouzou. À ma libération, en juin 1957, j'entrepris, avec l'aide du journal Liberté (organe du PCF dans le Nord), la dénonciation de cette sale guerre qui ne voulait pas dire son nom et qui traînait dans son sillage les viols (des femmes pendant la fouille des ' douars ' désertés par les hommes), la maltraitance des prisonniers, la non-assistance aux blessés qu'on laissait râler, sans soins, à même le sol dans des enclos gardés... Le 22 août 1958, j'ai été, suite à ces dénonciations, rayé, par décret, du cadre des officiers de réserve. Réintégré, sous Mitterrand, dans le grade de sous-lieutenant, à compter du 27 mai 1984 (en même temps que les officiers de l'OAS !), c'est de tout cour que je m'associe à l'appel à la condamnation officielle de la torture pratiquée au nom de la France pendant la guerre d'Algérie. Je forme le vou que, dans cette condamnation d'actes inadmissibles effectués par des militaires français, les dirigeants civils (Guy Mollet, Lacoste...) et militaires (Bigeard... ) qui encourageaient et laissaient faire la torture ne soient pas oubliés.
Jean Vandeputte - Vias (Hérault)
yabous le 10/07/2010
-a.mokrani
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Posté Le : 01/07/2010
Posté par : allaoua211
Ecrit par : a.mokrani