Algérie

Torpeur estivale à Boumerdes



Torpeur estivale à Boumerdes
A Boumerdès, la saison estivale et le Ramadhan font mauvais ménage. L'arrivée du mois de carême a mis un terme à l'ambiance estivale qui caractérisait la ville de l'ex-Rocher noir. En effet, hormis les cafés qui grouillent d'hommes de tous âges après la rupture du jeûne, tous les lieux publics sont déserts. En cette période de jeûne, les plages de Boumerdès sont quasiment vides, contrairement à l'avant-Ramadhan où elles étaient prises d'assaut, de jour comme de nuit, par des estivants venus des quatre coins de la wilaya et d'autres. Pourtant une chaleur torride sévit depuis le début de ce mois sacré sur tout le nord du pays et le drapeau vert flotte sur les préfabriqués de la Protection civile implantés sur les plages. Cette situation n'arrange guère les commerçants, notamment ceux du front de mer, qui voient le nombre d'aoûtiens qui déferlaient sur leurs boutiques diminuer sensiblement ces derniers jours. La rue longeant les plages de la ville qui fourmillait de passants à longueur de journée n'attirent plus le même nombre de promeneurs et les familles s'y font rares. Conséquemment, la plupart des vendeurs de jouets, de thé et de cacahuètes ont déjà quitté les lieux. « Les années précédentes, nous restions ici jusqu'à la mi-septembre. Cet été, mes camarades sont rentrés chez eux à la veille du Ramadhan et moi je suis resté dans l'espoir de vendre un même volume que durant les soirées d'avant le carême. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Il n'y a plus de monde comme avant », nous a dit Ahmed, un étudiant en hydraulique à l'école de Blida, originaire de Timimoune, qui s'est converti durant ses vacances, comme chaque été, en vendeur de thé et de cacahuètes au front de mer de Boumerdès. Les vendeurs de glaces qui connaissaient un rush d'estivants, notamment de sexe féminin, à la recherche d'un réfrigérant sont touchés plus que tout autre commerçant par cette désertion des lieux publics de la part des vacanciers. Il suffit de passer devant les nombreux glaciers installés dans les artères de la ville les plus prisées par les passants, à l'instar de la rue de l'Indépendance, pour s'en rendre compte. Si durant la journée ce ralentissement de la dynamique estivale s'explique par le jeûne, il semble que durant la nuit, les estivants en général et les habitants de la ville en particulier préfèrent les programmes télévisés et les rencontres familiales chez eux aux sorties nocturnes. Cette année, le Ramadhan a étouffé la saison estivale à Boumerdès.


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