Tonic industrie veut se repositionner sur le marché national Il compte atteindre 5% de son chiffre d'affaires à l'exportation en 2013

Depuis que le groupe privé Tonic emballage a été repris par l'Etat, en 2011, et rebaptisé Tonic Industrie, les responsables concernés tentent de redoubler d'efforts pour le repositionner sur le marché national, doubler son chiffre d'affaires en 2013, et décrocher des parts de marchés à l'international.Pour atteindre ces objectifs, une stratégie d'investissement a été mise en place. Celle-ci repose sur l'utilisation du papier recyclé, une activité qui représente 50% des papiers produits dans le monde, selon les explications fournies à l'APS par le P-dg de ce groupe, relevant de la SGP-chimie pharmacie (Gephac), M. Mustapha Merzouk. Ce dernier fait savoir que «le groupe compte doubler son chiffre d'affaires en 2013 pour atteindre 6 milliards de dinars, contre 3 milliards de dinars en 2012». Toujours selon ses explications, l'année écoulée a été mise à profit pour remettre à niveau l'ensemble «du système de gestion, hérité de l'époque de Tonic emballage, dans chaque structure de l'entreprise afin d'atteindre le bond qualitatif et quantitatif visé».Tonic Industrie envisage donc de réaliser cette année des exportations de l'ordre de 5% de son chiffre d'affaires, contre 1% en 2012, avant d'atteindre progressivement 10 à 15% à terme. Une opération qui constitue un axe stratégique pour le groupe, tout comme la réduction de la facture d'importation du papier pour le pays, selon les dires du président du directoire de la SGP-Gephac, M.Cherif Bounab. Les besoins du marché national en papier sont estimés à 500 000 tonnes par an alors qu'elle n'est satisfaite qu'à hauteur de 5% par les deux groupes publics, Tonic industrie et le groupe industriel du papier et de la cellulose (Gipec), et à seulement 1% par le secteur privé. Vu le prix excessif à l'international, le groupe Tonic Industrie envisage d'investir le créneau porteur qui est la récupération du vieux papier, explique encore M. Bounab. Pour ce qui est des futurs projets du groupe, M. Bounab rappelle que «le Conseil des participations de l'Etat (CPE) avait approuvé l'attribution d'une enveloppe de 10 milliards de dinars au groupe» dans l'objectif de réaliser une unité de fabrication de 110 000 tonnes/an de papier carton compact, actuellement importé par l'Algérie. Cette matière première est utilisée
notamment dans les industries agroalimentaire, pharmaceutique et chimique.Pour réaliser ses ambitions, le groupe fait aussi de la formation des ressources humaines son cheval de bataille, de même que la mise à niveau de l'outil de production. Concernant le Groupe privé Tonic emballage, M. Bounab a rappelé, qu'après sa faillite en 2008 l'Etat a décidé de le reprendre en 2011 pour devenir Tonic industrie, en le transférant à la SGP-Gephac, l'objectif étant de préserver les quelque 2 700 emplois. Le capital de cette société qui était d'1 million de dinars seulement, lors de sa création en avril 2011, a été augmenté après deux mois à 30 milliards de dinars.
M. Bounab a tenu à rappeler aussi, le manque d'organisation en l'absence d'une réglementation interne de gestion et l'inexistence d'une grille de salaire et de classification du personnel, ce qui a créé une injustice dans le système de rémunération.Aujourd'hui, les responsables qui veulent mener le groupe à la réussite envisagent «de responsabiliser tout le personnel sur l'obligation du résultat». Des résultats probants sont mis en avant aussi bien sur le plan de la production, de l'hygiène, de la sécurité, et de la maintenance. M. Bounab a aussi évoqué les défaillances existantes qui entravent le bon fonctionnement des unités de production du groupe surtout «le retard accusé dans la réalisation d'une station d'épuration d'eau, l'adduction d'eau des unités de l'entreprise à partir de la station de dessalement de Fouka ainsi que l'installation d'une ligne électrique».
B. A.