Algérie

Tollé international



Tollé international
Les velléités « autoritaires » du nouveau pouvoir en Egypte n'ont pas manqué de susciter une indignation quasi unanime de la communauté internationale. Notamment après la nouvelle condamnation à mort, prononcée lundi dernier, à l'encontre de près de 700 partisans du président destitué, Mohamed Morsi, et autres militants et responsables des Frères musulmans (dont la confrérie a été classée comme organisation terroriste). C'est la seconde condamnation à la peine capitale après celle qui a visé, le 24 mars dernier, plus de 500 Frères musulmans. La confrérie n'est pas la seule à faire les frais de la « main de fer » des nouvelles autorités du pays. Un tribunal égyptien a interdit aussi le Mouvement du 6-Avril, le principal groupe de la jeunesse qui a mené la contestation contre l'ancien régime de Moubarak en 2011, et dont le leader, Ahmed Maher, a été condamné à trois ans de prison, en décembre dernier, pour « diffamation » contre le pays et « collusion » avec des organisations internationales. Ce durcissement politique, qui n'est pas sans lien avec l'élection présidentielle prévue les 26 et 27 mai prochain, a soulevé un tollé dans le monde. Le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, a vigoureusement dénoncé le recours massif à la peine capitale. « Ces décisions qui ne semblent pas respecter les règles de base d'un procès équitable, en particulier ceux imposant la peine de mort, sont susceptibles de nuire, à long terme, aux perspectives de stabilité dans le pays », a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric. Ban Ki-moon doit en discuter cette semaine avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Fahmy, qui sera en visite aux Etats-Unis. La Maison-Blanche a appelé, elle aussi, les autorités du Caire à annuler ces peines. « Le verdict d'aujourd'hui, comme celui du mois dernier, constitue un défi aux règles les plus élémentaires de la justice internationale », a soutenu le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, en évoquant un « précédent dangereux ». Plus ferme a été la réaction de la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay. Elle a qualifié de « scandaleuses » ces peines capitales. Selon la Haut-Commissaire, « la peine de mort ne peut être appliquée que pour les crimes les plus graves et lorsque les garanties les plus strictes d'un procès équitable sont assurées ».




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