Algérie

Tolérance quant à la manipulation



Tolérance quant à la manipulation
Dans une deuxième phase de sa recherche, Catherine Gendron-Saulnier s'est demandé si le modèle d'entreprise des sites marchands influençait la qualité de l'information. Elle a comparé leurs plateformes Web selon qu'ils prenaient des commissions sur les ventes, touchaient des revenus de la publicité ou encore facturaient des frais d'abonnement. À noter qu'Amazon, Expedia, l'App Store d'iTunes, OpenTable et Etsy sont dans la première catégorie alors que TripAdvisor, Google et Yelp figurent dans la seconde.Dans une deuxième phase de sa recherche, Catherine Gendron-Saulnier s'est demandé si le modèle d'entreprise des sites marchands influençait la qualité de l'information. Elle a comparé leurs plateformes Web selon qu'ils prenaient des commissions sur les ventes, touchaient des revenus de la publicité ou encore facturaient des frais d'abonnement. À noter qu'Amazon, Expedia, l'App Store d'iTunes, OpenTable et Etsy sont dans la première catégorie alors que TripAdvisor, Google et Yelp figurent dans la seconde.Sa recherche révèle que la plateforme utilisée va parfois à l'encontre d'une information exacte. C'est le cas des sites qui ont recours à des commissions. "Une plateforme qui gagne de l'argent en vendant de la publicité tire ses revenus de son achalandage et de sa réputation. L'entreprise a intérêt à offrir une excellente information sinon les acheteurs vont se méfier. Sur ces plateformes, on lit donc de bons et de mauvais avis, signale Catherine Gendron-Saulnier. En revanche, lorsque l'argent vient des produits vendus, l'objectif premier est de faire le plus de ventes possible. Or, si l'entreprise affiche les commentaires qui ne sont pas en faveur du produit, elle ne va pas en vendre beaucoup. Avec ce type de plateforme, on n'a donc pas intérêt à donner autant d'information."La chercheuse ne dit pas que c'est ce que font tous les cybermarchands dont les ventes rapportent des commissions. Le modèle théorique qu'elle a élaboré montre toutefois "qu'avec ce type de plateforme les sites marchands peuvent être plus tolérants quant à la manipulation de l'information." Grande consommatrice de commerces en ligne ("Je fais même mon épicerie sur Internet !"), Catherine Gendron-Saulnier a eu l'idée de son objet de recherche après qu'un vendeur de bijoux lui eut proposé de modifier son avis en échange d'une réduction de 30% sur son prochain achat. "C'est à ce moment-là que j'ai réalisé l'ampleur du problème", raconte celle dont la thèse sera déposée le 30 avril. "En même temps que ma déclaration d'impôts", précise en riant l'économiste de 29 ans.Sa recherche révèle que la plateforme utilisée va parfois à l'encontre d'une information exacte. C'est le cas des sites qui ont recours à des commissions. "Une plateforme qui gagne de l'argent en vendant de la publicité tire ses revenus de son achalandage et de sa réputation. L'entreprise a intérêt à offrir une excellente information sinon les acheteurs vont se méfier. Sur ces plateformes, on lit donc de bons et de mauvais avis, signale Catherine Gendron-Saulnier. En revanche, lorsque l'argent vient des produits vendus, l'objectif premier est de faire le plus de ventes possible. Or, si l'entreprise affiche les commentaires qui ne sont pas en faveur du produit, elle ne va pas en vendre beaucoup. Avec ce type de plateforme, on n'a donc pas intérêt à donner autant d'information."La chercheuse ne dit pas que c'est ce que font tous les cybermarchands dont les ventes rapportent des commissions. Le modèle théorique qu'elle a élaboré montre toutefois "qu'avec ce type de plateforme les sites marchands peuvent être plus tolérants quant à la manipulation de l'information." Grande consommatrice de commerces en ligne ("Je fais même mon épicerie sur Internet !"), Catherine Gendron-Saulnier a eu l'idée de son objet de recherche après qu'un vendeur de bijoux lui eut proposé de modifier son avis en échange d'une réduction de 30% sur son prochain achat. "C'est à ce moment-là que j'ai réalisé l'ampleur du problème", raconte celle dont la thèse sera déposée le 30 avril. "En même temps que ma déclaration d'impôts", précise en riant l'économiste de 29 ans.




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