Algérie

Tokyo ne «pardonnera pas», Washington fait face et Pékin appelle à la prudence Les réactions des pays étrangers à l'attaque d'In Amenas se poursuivent



Le gouvernement japonais est profondément outré par l'attaque terroriste ayant ciblé le site gazier d'In Amenas au cours de laquelle des centaines d'employés algériens et étrangers ont été pris en otages pendant des heures avant d'être libérés suite à l'intervention des unités d'élite de l'ANP, dépêchées sur les lieux.
Hier encore, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a qualifié «d'ignoble» cette énième attaque terroriste perpétrée dans le sud algérien. «Cette affaire est ignoble», a, en effet, indiqué le premier responsable du gouvernement nippon au sortir d'une réunion de la cellule de crise installée à Tokyo pour suivre l'évolution de la prise d'otages d'In Amenas.
Cité par l'agence de presse Kyodo et repris par plusieurs autres sources d'information,
Shinzo Abe a également soutenu que le Japon ne pardonnera jamais aux terroristes qui s'en sont pris aux ressortissants japonais employés en Algérie. «Nous ne pourrons jamais pardonner», a-t-il dit, avant de solliciter les membres du gouvernent nippon à redoubler d'efforts et à «faire de leur mieux pour s'assurer de la sécurité de nos ressortissants et de les sauver par n'importe quel moyen».
Joint hier par téléphone, Mauri Kawa, chargé de communication à l'ambassade du Japon, à Alger, a indiqué que les services de la chancellerie japonaise étaient en quête d'informations concernant les ressortissants japonais se trouvant à In Amenas. «Nous sommes en train d'obtenir des informations pour identifier la situation actuelle de nos ressortissants», a soutenu le représentant de l'ambassade japonaise à Alger dans une déclaration au Temps d'Algérie.
Dans leurs déclarations d'hier, le Premier ministre japonais et le chargé de communication de l'ambassade japonaise se sont abstenus du moindre commentaire concernant l'assaut actionné vendredi dernier par les unités d'élites de l'ANP et ayant abouti à terme, hier, en début d'après-midi. A noter que le gouvernement japonais avait sollicité les autorités algériennes à stopper l'intervention de l'armée algérienne quelques instants après son lancement.
Le même gouvernement avait même convoqué l'ambassadeur d'Algérie en poste à Tokyo pour «obtenir des explications». Il était le seul à agir de la sorte parmi tous les autres gouvernements étrangers concernés par la prise d'otages d'In Amenas.
Les Etats-Unis prendront les mesures nécessaires
Interrogé hier par la BBC sur la prise d'otages d'In Amenas, Leon Panetta, secrétaire d'Etat américain à la Défense, a indiqué que «les Etats-Unis prendraient toutes les mesures nécessaires pour protéger leurs ressortissants contre la menace d'Aqmi.
«Est-ce que cela implique d'assister les autres par des opérations militaires ' Est-ce que cela veut dire mener des opérations en coopération là-bas ' Ce sont des sujets qui, je pense, doivent être encore tranchés», s'est-il interrogé. «Notre but est de nous assurer que quel que soit l'endroit où Al Qaïda essaiera de se cacher, nous l'empêcherons d'établir une base et de mener des actions terroristes», a-t-il ajouté.
La Chine invite ses ressortissants à la prudence
Cité par Radio Chine International et repris par le journal électronique TSA, un responsable de l'ambassade de Chine à Alger a indiqué que suite à l'attaque terroriste d'In Amenas, les services de cette chancellerie ont «émis un rappel consulaire, pour appeler les entreprises chinoises en Algérie à une vigilance particulière, tout en prenant des mesures de prévention pour renforcer la sécurité».


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