Un vibrant hommage a été rendu lundi à Sebdou à la mémoire du martyr Benaouda Benzerdjeb, premier médecin tombé au champ d'honneur à l'âge de 35 ans. Des moments toujours remplis d'émotions à l'heure de se souvenir. En effet, la cérémonie commémorative du 66e anniversaire de la disparition de ce compagnon d'armes du Chahid Colonel Lotfi, s'est déroulée en deux temps d'abord à l'établissement public hospitalier de la ville de Sebdou, baptisé du nom du docteur Benaouda Benzerdjeb puis à Chebka dans le douar d'Ouled H'lima à Dermem, l'endroit où a été froidement assassiné ce héros, le 17 janvier 1956. Une cérémonie qui a vu la présence du wali de Tlemcen, Amoumène Mermouri, des autorités locales, des historiens, des moudjahidine et familles de Chaouhada et de la population de Sebdou. Après la levée du drapeau et la lecture de la Fatiha à la mémoire des Chouhada, le secrétaire de wilaya de l'organisation des moudjahidine, Hadj Omar, a loué dans son intervention les immenses sacrifices des vaillants martyrs de la révolution nationale, appelant à cette occasion, les jeunes s'inspirer de leurs sacrifices consentis lors de leur lutte armée afin de délivrer le pays de l'occupation coloniale. Le professeur de l'université de Relizane, Dr. Mohamed Benyoub, est revenu sur la vie et le parcours du docteur Benzerdjeb, né le 9 janvier 1921. Selon le conférencier, le défunt a suivi ses études au collège de Slane à Tlemcen avant d'obtenir son bac série mathématiques à l'âge de 20 ans, couronné par l'obtention du premier prix de langue allemande, avant de décrocher sa thèse de docteur en médecine sur le thème du cancer du sang en 1948.Ce membre actif du mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), accueillait les malades dans son domicile pour les soigner et leur délivrer des ordonnances rédigées en langue nationale alors que l'administration française l'interdisait formellement, avant de rejoindre les rangs du FLN. Il a été arrêté par l'armée, puis transféré vers le douar d'Ouled H'lima à Sebdou où il a été emprisonné, torturé et abattu sous les yeux de son compagnon de lutte Bensaha Boumediene (dit Bekkadour), qui est décédé il y a près de 10 ans.
Dix fauteuils roulants ont été distribués, à cette occasion, par les autorités locales aux victimes de mines antipersonnel. La cérémonie de commémoration s'est ensuite poursuivie à Dermem où les autorités de la wilaya ont inauguré une stèle commémorative en hommage à ce martyr de la révolution nationale, avant d'honorer des membres de sa famille et de son compagnon d'armes, le regretté Moudjahid Bensaha Boumediene.
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Posté Le : 19/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com