Algérie

Tlemcen: Une nouvelle feuille de route pour le centre des études andalouses


Depuis la reprise de la vie culturelle et artistique à Tlemcen, le centre des études andalouses, relevant du centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPAH), a fait preuve d'une grande ingéniosité et a conçu de nombreuses initiatives innovantes, en particulier pour la musique, la littérature et le costume traditionnel et des recherches approfondies sur le patrimoine de Tlemcen. Cette fortification majestueuse a été implantée, avec le palais de la culture «Abdelkrim Dali», sur l'une des plus grandes artères reliant la ville de Tlemcen à la cité d'Imama. Pour les concepteurs de ce véritable chef-d'?uvre architectural d'une superficie de 10.000 m2, Tlemcen avait besoin d'une architecture islamique inspirée de l'imposant édifice de l'Alhambra de Grenade en Andalousie, construit à partir de 1238. Il s'agit aussi de rappeler la présence musulmane en Espagne du VIIIe au XVe siècle. Ainsi, des architectes et ingénieurs de bureaux d'études ont été expédiés en Espagne, pour s'imprégner du style mauresque qui s'est développé dans le monde islamique occidental. Les styles architecturaux du palais royal d'El Mechouar et du centre des études andalouses sont une relique de cette ancienne civilisation. Le centre des études andalouses de Tlemcen est composé essentiellement d'une médiathèque, d'une bibliothèque, de salles de conférences, d'un espace Internet et d'un patio situé au c?ur de son enceinte, permettant d'apporter de la lumière aux pièces environnantes, tel un puits de lumière. Il permet également de mettre facilement le nez dehors pour profiter d'un peu de lumière supplémentaire, surtout en hiver. A la différence des lions de l'Alhambra, la cour du centre des études andalouses contient des gazelles. La Cour des Lions (Patio de los Leones) est l'endroit le plus connu de l'Alhambra. Son nom provient des douze lions-jets d'eau de la fontaine qui se trouve au milieu du patio et sur lesquels repose le grand bassin en forme dodécagonal. Cette fontaine, en marbre blanc, est un des exemples les plus importants de la sculpture musulmane. Outre les festivals, colloques, expositions, ateliers et les formations organisés dans cette splendide bâtisse, l'équipe de gestionnaires et d'animateurs dirigée par Abdelhak Ghazi, s'oriente, selon le directeur de la culture et des arts, Amine Boudefla, vers le travail académique et la recherche scientifique. « Tous les dossiers du patrimoine immatériel se préparent dans ce centre, d'ailleurs, une équipe de chercheurs de ce centre se chargera de toutes les propositions à présenter à l'UNESCO, pour le classement du Hawzi. Le travail académique et la recherche scientifique de ce centre s'intéressent en collaboration avec l'Université de Tlemcen, au patrimoine musical andalou traditionnel, dont l'importance et l'intérêt historique et artistique représentent tout le substrat culturel et civilisationnel de notre société. A titre d'exemple, le musicologue et maître Salah Boukli dispose dans ce centre d'un atelier de luth où il répare, forme des jeunes et conduit des recherches en musicologie, dont l'une des finalités vise justement la préservation du patrimoine immatériel national. C'est aussi, pour retrouver les indices anthropologiques de notre patrimoine culturel dont la richesse et la diversité sont loin d'avoir toujours été appréciées à leur juste valeur. Un autre travail est mené dans ce centre, qui consiste à ouvrir le centre aux visiteurs nationaux et étrangers de Tlemcen, pour la découverte de ce bel édifice et attirer de plus en plus des publics, visiteurs, artistes, techniciens, chercheurs, amateurs, professionnels, professeurs et étudiants », a souligné le directeur de la culture et des arts de Tlemcen