Algérie

Tlemcen - Une commission consultative pour les projets urbains





Le wali de Tlemcen, M. Benyaiche Ali, a indiqué jeudi dernier qu'aucun permis de construire ne sera dorénavant délivré aux projets urbains sans l'avis de la commission d'architecture et d'urbanisme.

Dans son intervention devant les membres de l'assemblée populaire de wilaya (présidée par Cheikh Mohamed), les directeurs d'exécutif, les chefs de daïra et les présidents d'APC, le wali a développé sa vision du développement du tissu urbain dans les villes de la wilaya et du rôle que doit jouer cet espace de coordination afin de veiller à la qualité architecturale des constructions.

«L'aménagement du cadre de vie est l'affaire de tous. Au même titre qu'un projet important, cette commission consultative intervient non seulement pour participer à la qualité du paysage construit, mais aussi pour préserver la vocation de la cité et répondre aux préoccupations environnementales, sociales et économiques en matière d'habitat et d'urbanisme.

Cette commission fournit aux personnes qui désirent construire, les informations, orientations et conseils propres à assurer la qualité architecturale des constructions et leur bonne insertion dans le site environnant, urbain ou rural, pour embellir l'image de la ville».

Le premier responsable de l'exécutif de la wilaya déplore les anomalies constatées dans la réalisation de certains projets urbains dans la capitale des Zianides et dans d'autres villes de la wilaya qui manquent cruellement de parkings en sous-sol et d'aménagements extérieurs adéquats. Certaines constructions à l'aspect architectural hideux ne répondent guère à l'harmonie du bâti, au style de la région et au riche patrimoine urbain de la cité.

S'agissant du tourisme, un autre point de l'ordre du jour de cette deuxième session de l'APW, le wali a mis l'accent sur ce secteur phare de l'économie en Algérie, qui doit constituer une source essentielle de devises pour le pays.

«Le tourisme a un effet d'entraînement sur d'autres secteurs économiques, tels que le transport, les communications, l'artisanat, le commerce et le bâtiment. Nous devons tous déployer des efforts pour faire évoluer le secteur touristique dans notre wilaya», dira-t-il.

Citant l'exemple de la Chine qui a su propulser ce secteur en drainant chaque année des millions de touristes, M. Banyaiche a exhorté les agences de voyage à jouer leur rôle et de ne pas se contenter d'organiser des voyages vers d'autres destinations.

«Les gérants d'agences de voyage doivent renverser les choses, remplir convenablement leur mission qui consiste à faire venir les touristes étrangers et nationaux et organiser des voyages touristiques. Le rôle des agences de voyage est crucial dans le développement de ce secteur. Ces acteurs doivent œuvrer à changer le caractère du tourisme intérieur qui ne doit pas se réduire à des voyages organisés pour la Omra. Le problème qui persiste c'est que l'Algérien ne connaît pas son pays. Il est nécessaire de s'adresser au marché local par une politique de prix qui s'adapte au pouvoir d'achat des Algériens. Les agences sont aujourd'hui dans l'obligation de s'adapter aux mutations, de dénicher des marchés, de saisir de nouvelles opportunités et d'être un trait d'union entre les tours opérateurs et les prestataires en Algérie. L'Etat est là pour recadrer et assister tous les acteurs du secteur», ajoute le wali.

Par ailleurs, les membres de l'APW ont a approuvé à l'unanimité le budget supplémentaire 2017 dont le montant est de 5.295.315.352,63 DA. Ce budget d'ajustement, établi au second semestre de l'année en cours, a essentiellement pour objectif de reprendre, rectifier et rééquilibrer les résultats budgétaires de l'exercice précédent.

Equilibré en recettes et dépenses (y compris les subventions de la garde communale), il ressort que le BS 2017 a été adopté en tenant compte des recommandations du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales notamment en ce qui concerne la rationalisation des dépenses, la réduction des subventions, des charges d'électricité, du gaz, du téléphone, du carburant et autres consommables.

Selon le directeur de l'administration locale de la wilaya, Maazouz Moussa, l'essentiel est d'assurer les dépenses obligatoires (salaires, charges sociales, indemnités des élus et autres charges de fonctionnement).

Il est à rappeler dans ce cadre que le montant alloué au budget primitif de l'année 2016 est de 5.066.491.994.79 DA. L'excédent dégagé du compte primitif de 2016 par l'ordonnateur financier est totalement conforme à l'excédent du compte de gestion de l'année 2016 tel que relevé par le trésorier public de la wilaya de Tlemcen. Le montant alloué à la section gestion-fonctionnement est de 4.676.412.489,36 DA. Quant au montant réservé à l'équipement-investissement, il est de 878.983.045,25 DA.

Selon le DAL de la wilaya, de nombreuses opérations de dépenses sont prévues dont l'achat de pompes flottantes en cas d'inondations, des bus scolaires, des bennes-tasseuses et des pompes immergées pour les forages pour les communes.


Khaled Boumediene





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