A titre de préliminaire à son projet mené sur la critique de la raison culturelle, le professeur de philosophie de l'Université « Abou Bekr Belkaid » de Tlemcen, Mohammed Chaouki Zine, a présenté une approche philosophique détaillée sur son grand chantier, pour élucider une réflexion générale sur la culture. Jeudi dernier à la bibliothèque « Mohamed Dib » d'Imama, le diplômé de l'Université d'Aix-en-Provence a tenté d'établir un certain nombre de critères et de notions qui concourent à présenter ce concept de la notion de la culture dans le contexte philosophique, anthropologique et sociologique caractérisant les nombreuses définitions de la culture. « Mes travaux s'orientent vers la définition philosophique, je peux citer à titre d'exemple la question de la formation, comment former' Et la question de la vision du monde, comment on voit le monde qui nous entoure, ensuite l'action humaine très importante qui se présente à nous, et enfin la culturation, l'interaction sociale, le dialogue, la communication et la tolérance. C'est tout un réseau de concepts sur lequel on est en train de réfléchir », explique le professeur de philosophie devant une assistance composée principalement d'étudiants et de lycéens. « La philosophie est en train d'occuper une place importante dans le monde arabe avec des alliances qui s'établissent avec les sciences et autres connaissances. D'ailleurs, la mesure prise cette année par le ministère de l'enseignement supérieur pour enseigner la philosophie dans l'école doctorale est une bonne chose au même titre que l'anglais, l'intelligence artificielle et la didactique. Ainsi, la philosophie pourra reprendre toute sa place parmi les sciences enseignées à l'Université et se procurer les outils de réflexion logique, de débats démocratiques, de vues plus larges de la société et éventuellement des solutions à des problèmes et des crises se posant à la société », poursuit-il.Abordant les problèmes d'intégration et d'ancrage dans le milieu universitaire et de la philosophie qui reprend aujourd'hui son droit de cité à l'université en nouant des contacts et des alliances avec les autres sciences, Mohammed Chaouki Zine ajoute que «récemment un séminaire a été organisé sur l'histoire de la construction qui jette les bases de dialogue avec la technologie, la médecine et les sciences en général pour réfléchir collectivement avec des outils épistémologiques, pour penser la science et renforcer la place de la science dans la société, d'autant plus qu'aujourd'hui, des disciplines sont de plus en plus demandées dans différents secteurs compte tenu du défi international, telles que l'intelligence artificielle, les nouvelles technologies et la numérisation nécessitant à priori une réflexion en amont. Donc, la philosophie peut booster cette réflexion avec des outils de la logique, de l'argumentation et de la communication, pour savoir où nous sommes et vers où on se dirige et pour tout cela, il faut réfléchir, présenter et mettre en place ». Enfin pour ce professeur de philosophie, « l'enjeu est d'essayer d'écrire sur tout ce qui a rapport avec des choses plus ou moins pratiques. Il y a des réflexions théoriques pour les philosophes et pour s'adresser aux autres, il faut penser à des choses pratiques en touchant aussi à d'autres domaines, tels que l'interprétation des textes et l'épistémologie. Il faut penser la science, il faut penser la crise».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 13/05/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com