Algérie

Tlemcen : Un suicide toutes les 30 secondes dans le monde


Le bureau de wilaya des étudiants UNJA de Tlemcen, présidé par M. Mohamed Djalti, a organisé, jeudi dernier, la première journée nationale sur la tentative de suicide. Lors de cette journée qui a eu lieu à l'amphithéâtre de la faculté de médecine Dr Benzerdjeb Benaouda, le Pr Boudef Mohamed (Annaba) a donné une conférence sur les facteurs de risques supposés du suicide. «Le suicide concerne tous les âges, et tout à la fois l'individu, l'institution, qu'elle soit éducative, sociale, sanitaire ou pénitentiaire, la vie privée comme la vie professionnelle, dont l'importance est aujourd'hui pleinement reconnue. Il est l'expression d'un désespoir, d'une coupure avec l'environnement familial ou social. En ce sens, c'est une priorité de santé publique majeure», a souligné M. Boudef. L'Algérie est l'un des pays maghrébins les plus touchés par le suicide: chaque année environ 260 personnes font une tentative de suicide et 250 sont dus aux médicaments. 2% en meurent sur l'ensemble des causes de décès. «Nous savons que le suicide n'est pas l'apanage d'une seule classe d'âge, il peut intervenir aux trois âges de la vie, chez les jeunes, chez les adultes et chez la personne âgée. On note aussi une prédominance féminine. Cependant, en nombre absolu, c'est entre 35 et 54 ans que les décès par suicide sont les plus importants. L'impact du phénomène est maximum dans la période de maturité, certainement en raison de la densité des liens phsycho-sociaux noués à cette époque de la vie», a-t-il ajouté. Mme H. Chaïbedraâ-Tani a, dans sa communication «Les suicides, aspects juridiques», rappelé que la prévention du suicide, touchant toutes les classes d'âge, nécessite la mise en place de politiques articulées autour de plusieurs axes, mais dont l'axe central est d'abord celui de la relation humaine. Notons que selon l'OMS, environ 3.000 personnes se suicident chaque jour dans le monde, soit une victime toutes les 30 secondes en moyenne. Pour chaque personne qui met fin à ses jours, au moins 20 autres font une autre tentative de suicide. Pour l'agence de l'ONU, «il faut que le suicide ne soit plus considéré comme un tabou ou le résultat acceptable de crises personnelles ou sociales, mais un indicateur de santé relevant de risques psycho-sociaux, culturels et environnementaux qui peuvent faire l'objet de politiques de prévention».
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