Tlemcen Un salon du tapis pour promouvoir l'artisanat

Le salon national du tapis traditionnel, organisé conjointement par la direction de la petite et moyenne Entreprises et de l'Artisanat et la chambre des Métiers et de l'Artisanat de la wilaya de Tlemcen, a été clôturé ce jeudi. Ce salon avait pour objectif d'ouvrir de nouvelles perspectives devant les jeunes et d'encourager leur créativité dans les domaines de l'artisanat. Une distribution de plusieurs prix et diplômes aux meilleurs stands de tenues traditionnelles, de tapis traditionnels et de coiffures a été, également, faite. M. Abdelouaheb Nourri, wali de Tlemcen, qui a inauguré le 4 novembre la manifestation culturelle et artistique, a exhorté au cours de sa visite dans plusieurs stands, les organisateurs et les exposants à faire en sorte que le salon reflète la qualité des produits algériens et leur conformité avec les normes internationales. En outre, le wali qui est conscient du poids que représente l'artisanat pour l'économie de notre pays, a appelé les exploitants et artisans à davantage de rigueur pour la qualité des produits de l'artisanat traditionnel et des créations artisanales. Tout en insistant sur la revitalisation des métiers existants et la contribution de tout un chacun à la promotion du produit artisanal de divers corps de métiers: tissage, habillement, cuir, bois, fibre végétale, pierre et poterie, métaux, etc. «L'organisation des entreprises de l'artisanat et leur adaptation aux besoins actuels, selon des approches et des méthodes modernes de gestion, de commercialisation et de financement, basées essentiellement sur la dynamisation du partenariat entre tous les intervenants». Pour le wali de Tlemcen, la commercialisation constitue, en effet, «une question vitale qui conditionne le présent et l'avenir de l'artisanat». Un véritable décollage de ce secteur est au prix de l'organisation des métiers, du regroupement des organismes et de l'amélioration de la qualité et des normes de production. Cette rencontre a, en outre, été l'occasion pour lui d'émettre l'espoir que cette manifestation sera «le point de départ de la concrétisation d'une nouvelle approche permettant de réviser plusieurs concepts, programmes et méthodes d'action», soulignant la haute sollicitude dont le président de la République entoure le secteur de l'artisanat de par sa dimension socio-économique. En effet, l'artisanat demeure, indéniablement, une composante essentielle de notre économie et un fondement inamovible de l'activité touristique. Et si bon nombre de produits artisanaux continuent à faire leurs preuves, entres autres le tapis, la poterie ou les volières, des articles hybrides, dénués d'originalité et provenant de sous-industries, notamment asiatiques, investissent progressivement les étalages de commerçants de rues et autres marchands ambulants. Nonobstant le fait que la concurrence est des plus déloyales, principalement pour les consommateurs locaux, attirés par le coût et peu regardants sur la qualité, ces produits «made in ailleurs» constituent une menace pour l'artisanat algérien, surtout qu'ils touchent le fer de lance de cette activité, entendez le tapis. «Actuellement, cette activité connaît un léger recul, surtout au niveau de la commercialisation pour des raisons multiples, notamment le marché parallèle, proposant des tapis d'importation à des prix très modérés et une qualité en-deçà des normes de fabrication, où la fibre de nylon remplace la laine et la soie. D'autres articles de notre artisanat font également l'objet de contrefaçons tels que le verre soufflé, les chameaux et chevaux en peluche», nous dira, M. Mohamed Hassani, directeur de la petite et moyenne Entreprises et de l'Artisanat de la wilaya de Tlemcen, en marge de la clôture de ce salon.