Tlemcen: Un ramadhan comme les autres

Avec la hausse des prix alimentaires, les familles qui jeûnent du lever au coucher du soleil doivent faire des choix pour que ce mois du jeûne reste un moment de partage convivial. Cependant, nul ne lésine sur les moyens pour s'approvisionner en ingrédients et autres denrées alimentaires, indispensables dans la confection des plats spécifiques à ce mois de toutes les envies.À la différence des années précédentes de Covid-19 où le quotidien des croyants a été chamboulé, le Ramadhan de cette année est vécu comme le recommandent les traditions et les coutumes entre ferveur, piété et partage, car il revêt un caractère religieux, social et culturel. La clôture des prières du Tarawih coïncidant la nuit du destin ou 27e jour du mois de Ramadhan sera célébrée demain lundi d'une manière particulière à travers l'ensemble des mosquées de la wilaya qui se prêtent à célébrer cette nuit sacrée. « Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour célébrer Laylat al Qadr.
Cette nuit est considérée comme bénie par les musulmans, qui doivent y faire des invocations, des prières, réciter le Coran et demander le pardon sincère pour les péchés commis », explique Abdelali Radjaâ, imam de la mosquée Ibrahim El Khalil de Hennaya, rappelant que le mois de ramadhan est placé sous le signe du jeûne et de la spiritualité. « On parle souvent, pour désigner cette période de mois de privation, au contraire, en ce mois béni, on ne doit pas se priver. C'est un mois de partage, d'entraide, de rencontre, d'échange et d'ouverture aux autres. Dieu a prescrit le jeûne pour permettre à l'être humain de se libérer de l'emprise de ses instincts, de s'évader de la prison de son corps, de maîtriser ses désirs, de dominer sa nature animale afin de ressembler aux anges. C'est le mois préféré des musulmans ». De nombreuses personnes ramènent, aux mosquées de leur quartier, le couscous aux raisins secs, petit lait et dattes pour les offrir aux fidèles à la fin des prières des Tarawih. Par ailleurs, cet événement majeur constitue aussi une fête familiale pour les enfants, notamment les fillettes qui jeûnent à c?ur joie dans une ambiance hospitalière et de bonté. Cette tradition qui consiste à encourager les enfants à jeûner le jour du 27e jour de Ramadan et à les récompenser reste très enracinée dans la société tlemcénienne.