Algérie

Tlemcen: Un projet de nouveau lycée contesté à Hennaya


Des habitants de la ville de Hennaya s'opposent au projet de nouveau lycée de 1.000 places, dont le terrain servant d'assiette a été choisi en face de la salle omnisports « Ouahrani Mohamed » et de la route nationale 22. En effet, un collectif d'habitants de la ville de « Sidi-Chaib » se mobilise, dénonçant, « un choix de terrain à trente mètres à peine d'oued « Galian » aux eaux vannes et usées très polluées ». Selon F. Omar, trois autres établissements éducatifs existent déjà dans les alentours. « Il s'agit des deux collèges d'enseignement moyen ‘Frères Khaled' et ‘Frères Hamahami' et du lycée ‘Abdelkrim Benaissa', qui sont situés dans un rayon moyen de 600 mètres par rapport au nouveau site choisi pour l'implantation de cet édifice scolaire, c'est vraiment incroyable ! ». Pour sa part, A. Azzedine, estime que l'erreur de regrouper deux grands lycées avec deux autres collèges dans une même zone risque de poser des problèmes récurrents d'insécurité pour les élèves et le personnel et engendrer des nuisances importantes pour l'environnement immédiat. « Imaginez-vous un peu la cohue des dizaines d‘élèves pouvant être provoquée chaque jour à leur rentrée et à leur sortie d'un seul coup de ces établissements scolaires. Dans cet endroit blotti entre une route dangereuse et un cours d'eau aux odeurs nauséabondes et mal entretenu, ils peuvent être exposés aux risques d'accidents lorsqu'ils traversent la RN 22. Des disputes peuvent aussi survenir à l'extérieur entre divers groupes d'élèves scolarisés de ces établissements qui s'amassent et également avec des jeunes du quartier, sans oublier les atteintes et agressions pouvant être commises à l'encontre des mineurs notamment de sexe féminin». Selon des riverains du quartier du moulin, « souvent des bagarres avec des épées et barres de fer éclatent le long de cet oued dévasté et transformé en refuge pour les marginaux et les ivrognes. Outre des rats, et serpents qui pullulent surtout en été, des déchets et des tas de canettes et de bouteilles d'alcool jonchent le sol».Il faut souligner, qu'excepté le lycée Abdelkrim Benaissa qui reçoit les élèves de toute l'agglomération de Khemisti, tous les élèves de Hennaya convergent vers le lycée Abdellah Benaissa situé au quartier Derb Lagha (au Nord de la ville). Ce lycée qui n'est en fait qu'une extension initiale du CEM d'Abou Korra est hyper saturé. « L'idéal serait d'implanter ce nouveau lycée au niveau de la nouvelle cité des 800 logements et du grand quartier de Larbi Ben M'hidi », propose H. Fethi.
Dans le même sillage, un technicien de l'urbanisme de l'APC de Hennaya se demande si une étude de faisabilité a été effectuée pour implanter le nouveau lycée à cet endroit car, selon lui, «la couverture de la ville de Hennaya en équipements éducatifs est totalement déséquilibrée. Il faudrait pallier cette problématique afin d'assurer une meilleure scolarisation des enfants de la ville qui dépasse aujourd'hui les 30.000 habitants. Le choix d'un terrain est primordial et doit recueillir avant tout les avis des habitants. Il doit se faire après étude de la viabilité du projet sur les plans légal, environnemental ou encore selon la mobilité, la tranquillité et la sécurité des citoyens». Et d'ajouter, « notre souhait, c'est d'abord de voir cet oued infecté entièrement aménagé. Ainsi que cette grande parcelle publique qui peut être transformée en un véritable espace attractif et beau à voir. Il pourrait contenir des espaces verts, des aires de jeux et une piscine, pour offrir aux habitants un cadre de vie plus verdoyant, d'autant plus que cet endroit est situé au bord de la RN 22 et tous les visiteurs de la ville de Tlemcen transitent par là. C'est en quelque sorte une vitrine de Tlemcen pour les nombreux visiteurs et voyageurs qui affluent de toutes les wilayas et de l'étranger. Et puis, il y a les conséquences du changement climatique qui sont et seront nombreuses. Nos villes ne seront pas épargnées. En ce sens, la présence de végétaux ou d'eau peut en effet faire baisser la température en ville de plusieurs degrés. La nature en ville est une réelle attraction».
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