Algérie

Tlemcen Un platane centenaire abattu !



L'Association pour la sauvegarde et la promotion de l'environnement de la wilaya de Tlemcen a signalé aux autorités compétentes, l'abattage d'un platane séculaire dans le chantier de l'extension de la mosquée Sidi Brahim El-Messaoudi. Le président de l'ASPEWIT M. Morsli Bouayed précise, dans sa correspondance à l'APC principale concernée, «nous avons découvert que cet arbre a été détruit dans le cadre d'un projet de démolition et de réhabilitation du site historique sans l'obtention préalable d'une décision d'exploitation par l'autorité concernée». Cette mise en garde pour défendre l'environnement vient à point nommé pour avertir les bienfaiteurs qui vont agrandir la mosquée de Sidi Brahim de se rapprocher des services de la circonscription archéologique sise au Mechouar, pour demander conseil sur leur projet d'extension de cette belle mosquée dernièrement restaurée, un aménagement qui a coûté des milliards. L'emplacement cédé par un bienfaiteur anonyme est le lieu exact de la Medersa El-Yakoubya «tombée en ruines dès 1860 après diverses transactions antérieures au profit d'une nuée de spéculateurs éhontés», comme le précise Djilali SARI dans son ouvrage «Tlemcen cité patrimoine à sauvegarder». La lettre de l'ASPEWIT sur la disparition d'un platane quasi centenaire est un petit «sursaut» car, d'autres vestiges importants restent en danger de disparition telle que la Medersa Ouled El-Imam, car ces Medersas : Medersa de Sidi Boumediène de l'époque des Mérinides restaurée dernièrement, un véritable bijou d'architecture, la Medersa Tachfiniya rasée par l'armée coloniale pour aménagement de la place St Michel devenue place de la Mairie, la Medersa Yakoubya rasée par l'occupant pour bâtir des maisons et des commerces, enfin la Medersa Ouled El-Imam dont il ne reste que la petite mosquée dans le derb de Hammam Boutmène. Un autre sujet préoccupant, c'est l'affaire du Cercle des jeunes Algériens qui a abrité les amis du livre et la Slam depuis 1928, et dont le président Hadj Borsali Mounir est «désorienté» devant l'arrêté d'expulsion de cette association, véritable mémoire du mouvement national et de la renaissance culturelle, musicale, scientifique du vieux Tlemcen... au secours pour sauver ce leg ancestral !


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