Tlemcen: Un nouveau casse-tête pour les automobilistes

L'ambition portée par l'Etat et les collectivités locales est d'améliorer les caractéristiques des routes périurbaines afin de répondre aux problèmes de sécurité et de lisibilité par l'usager. Mais parfois, beaucoup de lacunes et malfaçons (accotements mal conçus, fossés inexistants, bas-côtés surbaissés ou non remblayés, talus non stabilisés, dangers non signalés, etc.) sont commises dans la réalisation de ces aménagements.A Tlemcen, l'exemple le plus frappant est celui des accotements de la RN 22 (dans le sens de Koudia-Tlemcen) de l'entrée nord de la ville de Tlemcen, à proximité de la nouvelle gare routière et le rond-point du marché de gros des fruits et légumes, qui constituent un vrai casse-tête aux conducteurs qui ne peuvent ni stationner pour déposer des passagers ni se garer pour réparer le véhicule en cas de panne sur ces accotements défectueux. «Ce tronçon routier est vraiment dangereux car l'automobiliste qui roule peut être contraint à se garer pour différentes raisons, et peut être surpris par un trou béant dans les accotements et se retrouver avec un pneu, une jante, une roue, voire des suspensions mis à mal. Dans certains endroits de la route, la dénivellation entre la chaussée et ces accotements surbaissés peut être plus de 80 centimètres. N'importe quel conducteur qui a beau être vigilant peut abîmer sa voiture et causer de grands dégâts à son véhicule à cause de ces accotements profonds et l'absence d'entretien par les services de la voierie. Il y a même, de la part des autorités, un manquement à prévenir du danger ou à réparer», soulignent des automobilistes qui empruntent tous les jours cet axe routier. Par ailleurs, les intempéries et la route font rarement bon ménage dans cet endroit. Faute d'avaloirs, de caniveaux et de tranchées ou rigoles, les crues d'eaux envahissent carrément la chaussée et ce sont les usagers qui sont considérablement gênés. Ces anomalies sont constatées également dans les principales routes qui mènent vers les quartiers de la ville de Tlemcen, tels que la cité des Oliviers, Kebassa, les Dahlias, etc. Un autre problème se pose à la sortie de la nouvelle gare routière, c'est celui du goulot d'étranglement de la circulation à ce niveau de l'autre sens de la voie où les bus et taxis bifurquent sans cesse pour quitter cette station, à cause des aménagements mal conçus et risqués. Cette situation irrite les usagers de la route et cause quotidiennement des accidents, des querelles, sur cette route entre les conducteurs des bus et taxis qui s'apprêtent à changer de direction et ceux qui roulent de Tlemcen vers le Nord (Hennaya, Remchi, Nedroma, Ghazaouet, Zenata, etc.). Récemment, plusieurs personnes en sont venues aux mains lorsqu'un conducteur s'est brusquement engagé avec son car sur la route et heurté de plein fouet un véhicule qui quittait la ville de Tlemcen. Le pire a été évité de justesse après l'intervention rapide des éléments de la brigade motorisée qui ont réussi à séparer les antagonistes et calmer les esprits. Des incidents similaires sont enregistrés entre les conducteurs de bus et de taxis et ceux des motos. Pour certains conducteurs, cette issue de sortie de la nouvelle gare routière mal réfléchie doit être revue et corrigée si l'on veut réduire les risques d'accidents et les nombreux dégâts humains ou matériels à ce niveau.
En tout cas, c'est ce qui ressort des propos d'un fonctionnaire, Boujlida, qui circule tous les jours sur cet axe. «Je pense que les responsables concernés doivent lancer des travaux d'aménagements plus appropriés pour remédier à cette situation embarrassante et en même temps dangereuse, car les gens sont trop pressés et ne font pas attention à cet endroit », explique-t-il. Mais l'idéal pour de nombreux usagers, c'est de construire carrément une trémie pour mettre fin aux encombrements. Le rond-point actuel, qui dessert le marché de gros des fruits et légumes et la zone ouest d'Imama et Bouhanak, entraîne une forte congestion du trafic, notamment durant la période de pointe du matin et le soir (entre 15h30 et 17h30) où le trafic s'écoule difficilement.