Tlemcen Un gazon qui se meurt !

Comme chaque été, la ville de Tlemcen vitau rythme de la fête. Ses sites touristiques et historiques se mettent envaleur et connaissent une grande affluence des vacanciers (notamment desémigrés). Ces trois dernières années, la cité des Zianides a accueilliplusieurs projets d'aménagement et d'embellissement des espaces publics, aubonheur des estivants et amoureux de la ville. Les projets ne se concentrentplus dans l'ancienne médina comme c'était le cas pendant plus d'une vingtained'années. La plantation d'arbres, l'éclairage, le ravalement des façades, lemobilier urbain ainsi que les travaux de parage, de voirie, de bordures et dechaussées, ont concerné, entres autres les grandes artères et les quartierspériphériques : Boudghène, Haï Ouali Mustapha, Kifane, et Aïn Nadjar. En outre,de nouveaux espaces verts et parcs de quartiers sont intégrés dans lesopérations d'aménagement réservant des lieux de proximité notamment pour lesnouveaux logements construits dans ces secteurs. De la même manière, lesentrées de la ville, dont la qualité a été médiocre, ont fait l'objet de miseen valeur qui, à l'instar de la route qui va de la nouvelle trémie d'Abou Techfineau nord à Bab Ouahran, au sud, vise à redonner une réelle qualité paysagère età modifier positivement l'aspect de la ville. Cette route (pénétrante) de parla largesse de sa chaussée, de ses trottoirs et de son aspect «écolo» constituebel et bien un joyau qui fait l'objet d'une attention particulière des servicesmunicipaux de la ville. Mais, la spécificité de cette grande artère qui a subid'agréables aménagements, ce sont les gazons, superbement plantés et quiconfèrent à ces lieux un volet enjolivant, «rêveur» même et l'on imagine malcette façade tlemcenienne, et par ricochet, cette artère «verte» qui accueillele premier visiteur de la ville, sans ses fameux gazons. En effet, depuis ledébut de cet été, le tapis de verdure «gazons et fleurs) est voué à l'abandonet les pelouses sont en train de péricliter dangereusement par manqued'arrosage et d'entretien. «Ca me fait de la peine de voir ces espaces purementdécoratifs, qui ont nécessité beaucoup de sueur, de temps et d'argent meurtrisfaute d'arrosage et d'entretien, a expliqué un riverain. Un spécialiste nousdéclare qu'une pelouse saine et bien entretenue absorbe les polluants nocifsdans l'air, comme le dioxyde de carbone et le dioxyde de soufre dans le milieuurbain. Le gazon et les arbres nettoient l'air, de plus le gazon absorbe etdétourne le son d'une manière efficace. Conjointement avec les arbres et autresaménagements paysagers, le gazon peut réduire les niveaux de bruit de 20 à 30pour cent. La machine administrative doit, d'ores et déjà, se mettre en branleavant qu'il ne soit trop tard.