Algérie

Tlemcen. Un été sans saveur sur les côtes : Très chère vacances


Des offres qui ne sont pas toujours accompagnées de prestations de service décentes, puisque selon les premiers arrivants, «les gens ici louent des espaces pour dormir sans la garantie du calme, l'hygiène et autres services, comme un petit déjeuner correct, par exemple...». Les étés sur les côtes tlemcéniennes, une dizaine de plages autorisées, se suivent et se ressemblent.Sans trop d'efforts des hôteliers et des propriétaires de maisons privées pour assurer un séjour décent à leurs clients pas toujours exigeants. « Je suis un habitué des lieux et je constate que rien n'a changé par rapport aux saisons précédentes.
Les loueurs profitent du rush habituel des estivants pour réaliser l'affaire de l'année », témoigne Abdelkader, père de famille de Relizane qui traverse toutes les plages de la côte ouest pour atterrir à Marsat Ben M'hidi. «Malgré cela, j'y reviens tous les ans pour m'éloigner de ma région, c'est psychique » justifie-t-il.
Cela va à l'encontre de la circulaire ministérielle (réactivée) n°1 du 16 juin 2012 concernant l'ouverture de l'investissement aux privés dans le but de baisser les prix de location de leurs appartements, maisons et autres. Une circulaire pour encourager le tourisme local.
Des services en-deçà des attentes
Des commissions mixtes composées des secteurs du tourisme, du commerce et des services de sécurité ont sillonné les communes côtières, début juillet, pour inspection des lieux d'hébergement afin d'inciter les loueurs à revoir à la baisse leurs tarifs et les sensibiliser sur le protocole sanitaire à respecter en cette période de pandémie.
Des instructions qui ne sont pas toujours prises en considération car, à l'évidence, on ne semble pas prendre au sérieux les décisions des pouvoirs publics, ni prendre conscience de la dangerosité du virus dont le nombre des victimes augmente. On parle de 113 cas de personnes atteintes de la Covid-19 et les structures hospitalières s'avèrent être saturées. Marsat Ben M'hidi, Bider, Plage de sel, Honaine, Sidna Youchaa... des sites paradisiaques par le seul pouvoir de la nature.
Mer, montagnes, forêts que les responsables locaux n'ont pas réussi à mettre en valeur, puisqu'ils misent sur la rentrée d'argent sans investissements réels. «A quoi bon ' Tant que les familles continuent d'affluer sur ces plages sans la moindre exigence pour des vacances de ''rêves'' et des élus et des propriétaires d'hôtels et de maisons particulières persistent dans leur politique «gagner sans dépenser un sou», estime Abderrahmane de Maghnia.
«Ce n'est pas surprenant qu'en se promenant dans les alentours, on se retrouve subitement dans un ''pays étranger '' lorsqu'on reçoit un message de «Ittissalat el maghrib» (opérateur marocain) nous souhaitant un bon séjour tout en nous fixant les tarifs du roaming», nous apprend Abdallah avec un ton humoristique. Marsat Ben M'hidi est à proximité de la plage chérifienne Saïdia, une des stations balnéaires réputées à l'échelle mondiale. «C'est peut-être aussi pour cette proximité ''curieuse'' que les Algériens de tout le pays choisissent Marsa Ben M'hidi : communiquer avec les Marocains séparés par un grillage», explique encore Abdallah.
L'été rime avec les soirées musicales, organisées par la direction de la jeunesse et des sports et les balades des familles sur le boulevard principal, une des grandes distractions prisées par les estivants.
Mais, cela est coutumier, avec ou sans commodités, Marsat ben M'hidi accueille tous les ans son lot d'estivants avec, cet été, une absence remarquable, celle de nos concitoyens résidant à l'étranger. «On est un peu déçu de ne pas voir les véhicules immatriculés en France. L'ambiance sera entachée, mais on devra composer avec» regrette Abdelkader, commerçant au « Petit bois ». Quoi qu'il en soit, cet été, on se baignera... sans véritable saveur. Mais qu'importe, on sentira l'iode !
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