Algérie

Tlemcen: Un autre regard sur la coopération Nord-Sud



Un groupe de chercheurs de l'université de Tlemcen vient de lancer la première séance de télé-enseignement par visioconférence entre l'Université de Tlemcen et la Maison des sciences de l'homme de Montpellier (M.S.H.- M.). C'est ce qui, sans aucun doute, est une matière fertile pour renforcer les liens en ce qui concerne le savoir et la connaissance dans l'espace Méditerranée, permettre de travailler avec plus de facilités. Mais une telle opération souscrira surtout et avant tout à lancer la coopération dans les sciences sociales comme dans toutes les universités du monde confrontées à des changements imposés par des stratégies politiques, économiques et sociales. Chercheurs et enseignants prennent part à la transformation de la société et cherchent à peser lourdement à faire vivre et survivre une vision du monde. De ce fait, il est important que les chercheurs se retrouvent dans un travail respecté, agréé et combiné dans justement la préservation dans une biodiversité par les idées.

M. Gérard Ghercy, une sommité mondiale en anthropologie, chercheur et président de la M.S.H.M. de l'université Paul Valéry de Montpellier, présentera l'organigramme de la M.S.H.M. comme étant des plus modernes dans le monde de la recherche puisque répondant à la loi de la multidisciplinarité pour une recherche communicante en Méditerranée.

«Les enjeux de la gestion des savoirs et des connaissances dans le bassin méditerranéen dénotent une prise de conscience de l'importance que joue dans la société l'économie des savoirs dans le domaine des sciences sociales. La M.S.H.M. veut promouvoir un certain type de recherche partagé entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, une Méditerranée de savoirs partagés».

Pour cela, bien entendu, il faut être actif pour utiliser au maximum les potentiels technologiques et prendre conscience de l'importance des changements, du choc du futur. Le savoir, dira l'orateur, comporte la stratégie de la performance de nos économies apparue par analyse des gains de productivité par la connaissance. Nos pays se développent dans la mesure où les populations comprennent tout ça. Investir dans l'enseignement et la recherche et travailler en réseau animera la coopération entre les universités et les régions. Actuellement, il y a une très forte concentration de production du savoir aux Etats-Unis avec 36% et dans l'Union européenne avec 30%. Le reste de la répartition des capacités est partagé dans le monde.

«Mais il y a plusieurs raisons d'espérer, commentera M. Gérard Ghercy, à la mise à notre disposition de technologies qui permettent de changer nos comportements de chercheurs car nous avons une responsabilité considérable pour le monde de demain».

Avec les réformes actuelles de la France qui visent à regrouper les universités et les structures en grand pôle et à les réinventer, les universités sont en train de se restructurer en un pôle reconnu pour qu'il n'y ait plus de laboratoire qui opère de façon isolée. La construction des sociétés de demain sera confrontée aux problèmes de la diversité : donc les différences seront un handicap mais aussi une source de recherche, une source de renforcement pour les uns et les autres. Le défi sera la manière par laquelle les chercheurs pourraient accompagner les sociétés dans les diversités. Avec la mondialisation, le défi est aussi de bâtir des sociétés locales de développement qui essaient de valoriser les identités, un maillage pour une stratégie de développement qui permette aux chercheurs, avec les convergences que nous avons, d'éclairer le futur et de promouvoir une recherche qui se construise autour d'axes bien définis avec une certaine philosophie, sur une base transdisciplinaire en lien avec le terrain, une politique de recherche durable et une accumulation dans le temps dans une dynamique interinstitutionnelle et une identité scientifique pour réorganiser la recherche autour de problématiques. En fait, le but serait «un consortium d'universités dont chacune gardera son autonomie». Gérard Ghercy conclura sa conférence par : «Le chemin est long et difficile. Si nous ne sommes pas capables, nous chercheurs universitaires, d'éclairer nos sociétés, si nous ne mettons pas nos capacités ensemble pour un même espace dans la Méditerranée, nous aurons perdu cette synergie, cette collaboration entre le Sud et le Nord».




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