Algérie

Tlemcen: Trois écoles chantent le hawzi


La soirée du dimanche 22 juin, 5ème journée du Festival national du hawzi, a été très intéressante à suivre car les trois écoles andalouses, Constantine, Alger et Tlemcen, ont montré leur savoir-faire dans l'interprétation des poèmes du hawzi. L'association Al Wafaâ de Constantine qui a un bon soliste a chanté la qasida d'Ibn Msaïb «Aït ma ndamam» (J'ai beau pleurer !), Sallame ala kahlat al aïn wa chaffar (Salue celle qui a les yeux noirs avec leurs cils noirs !).

La cadence et le rythme du malouf constantinois s'adaptent très bien à la douleur du poète, c'est dommage que la sonorisation était très forte déformant l'élocution du chanteur qui n'avait rien à se reprocher sur l'exécution de la chanson. Une bonne note pour la flûte qui reste le point fort des ensembles constantinois.

En attendant que le deuxième orchestre El Anadil d'Alger s'installe, Abdelmoumène l'animateur a de mémoire ébahi l'auditoire en récitant l'histoire de Rachda, un des poèmes anciens de la légende populaire. Le jeune ensemble d'Alger mixte a bien joué en dépit de l'âge des membres de l'orchestre et une défaillance de la sono (certains micros ne marchaient pas) au moment où des jeunes se relayaient en solistes sur le poème «Mal habibi malou ya nassi ghadbane» (Qu'a-t-il mon bien-aimé, pourquoi est-il en colère !). C'est un groupe qui a beaucoup d'avenir s'il persévère dans l'entraînement car il possède de bonnes solistes.

Cette belle soirée a été clôturée par Awtar Tilimsan, une association musicale qui n'est plus à présenter car elle vient de fêter son 25ème anniversaire, a joué dans toutes les villes d'Algérie, au Maroc et à l'étranger. Après une Touchia splendide sur le mode Hsine, la chorale emmenée par Cheikh Mohammed Amine Smaïne a interprété majestueusement la qasida d'Ibn Msaïb «Nari wa karhati». Cette soirée a démontré sur le terrain que les textes littéraires d'Ibn Msaïb, Bensahla, Ben Triqui ne sont pas l'apanage des associations de Tlemcen mais peuvent être «joués» à l'Est (école de Constantine), au Centre (école d'Alger) et même au Sud avec la présence de Laghouat et Biskra au 2ème Festival national du hawzi. Cette rencontre artistique entre toutes ces associations venues des quatre coins de l'Algérie ne pourrait être qu'enrichissante pour ce genre hawzi qui reste un patrimoine maghrébin.


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