Le Festival international de musique
andalouse et musiques anciennes, qui devait se dérouler au sein du nouveau
palais de la culture de Mansourah (programme définitif faisant foi, et même
Tlemcen FM sera induite en erreur), a dû être transféré en «catastrophe» à la
maison de la culture Abdelkader Alloula.
Et pour cause : la somptueuse bâtisse qui a
été inaugurée dernièrement par le président de la République aurait montré
prématurément des signes de «carence», des vices de «forme», autrement dit des
infiltrations d'eau, suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues il y a
trois jours (samedi, dimanche et lundi) sur Tlemcen, selon une source proche de
l'APW.
Pourtant, à notre question sur le motif de
cette subite délocalisation posée lors du point de presse animé lundi dernier
au CIP Rachid Baba Ahmed par M. Rachid Guerbas, commissaire
du FIMAMA, ce dernier ne pipera mot sur la vraie raison du changement d'espace,
invoquant par une habile entourloupette un besoin (?) d'austérité. «Cette
musique élaborée par des gens humbles n'a pas besoin d'un espace faste». Puis
il jettera des fleurs au directeur de la
MCT, M. Tahar Aries, (également
directeur provisoire du PCM) qui «gère avec abnégation la maison de la culture
et avec qui j'ai tout le plaisir de travailler…». A ce sujet, ce dernier nous
dira péremptoirement et avec une certaine réserve : «C'est le ministère de la Culture qui a pris cette
décision (et non le comité exécutif chargé de la manifestation «Tlemcen 2011», ndlr)».
Le
complexe culturel en question comprend, entre autres, une grande salle de
spectacle de 1.000 places, où le président de la République prit place aux
côtés de la ministre de la
Culture et du wali pour écouter une chorale à l'occasion de
son inauguration officielle et qui a servi pour la première fois (au lendemain
de son inauguration) de cadre au Festival international de la calligraphie
arabe. C'est cette salle baptisée Abdelkrim Dali (dépouillé
de son titre) qui devait abriter ledit festival international du 27 avril au 6
mai. Voisine d'une autre nommée Cheikh Larbi Bensari, où s'est déroulée en primeur et en parallèle, la
semaine passée, le Colloque international sur les penseurs illustres de Tlemcen.
Réalisé par une armada de 30 entreprises (soit 1.500 ouvriers et artisans) supervisées
par le BET Hamdane Omar (maître d'Å“uvre), artisan de
la bibliothèque centrale et de l'auditorium du centre-ville, le coût de ce
joyau architectural est estimé à 1.150.000.000 DA (AP initial s'élevant à 250.000.000
DA), plus 280.000.000 DA comme montant des équipements).
Lancé le 2 janvier 2008, le projet a été
achevé le 31 mars 2011. Implanté le long de l'axe principal reliant Tlemcen-ville à Mansourah et à 200 m du site historique, ce
projet a été de fait orienté vers le grand rond-point autour duquel sont
implantés la piscine olympique, une grande mosquée («privée») et le futur
centre des études andalouses. A noter que c'est le CTC qui en effectua la
réception en tant qu'organisme de contrôle et de suivi technique.
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Posté Le : 28/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Allal Bekkaï
Source : www.lequotidien-oran.com