Tlemcen - Spéculation : et la baguette de pain '

En matière de lutte contre la spéculation illicite sur les produits de large consommation, les pouvoirs publics ont gagné leur pari et ce, grâce à une série de mesures sévères réprimant ce phénomène néfaste qui perturbe la quiétude des familles et frappe directement leur pouvoir d'achat.En effet, en quelques jours seulement, les spéculateurs qui ont trouvé la formule pour s'enrichir semblent moins sévir, ce qui suscite un véritable soulagement parmi des représentants d'associations locales de protection des consommateurs. Ainsi Khaled Bendada, président de l'association « El Aman » pour la protection du consommateur parle de « mesures salutaires prises par les hautes instances et par l'institution judiciaire qui ont frappé d'une main de fer et réussi en peu de temps à mettre un terme aux gangs de l'huile, de la farine et du lait ». Il dénonce « l'action des groupes de spéculateurs organisés qui ont toujours fait de gros profits aux dépens du gagne-pain du simple citoyen, et ont contribué à la pénurie de ces substances sur le marché ». Il apprécie, en outre, les mesures strictes prises par les pouvoirs publics, qui représentent, selon lui, « une bouffée d'oxygène» pour les citoyens. «Je salue les services de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale et l'ensemble des agents et contrôleurs du commerce, qui ont multiplié leurs interventions sur le terrain, pour traquer les spéculateurs et ont obligé les commerçants à se conformer aux pratiques commerciales légales notamment la commercialisation des denrées alimentaires subventionnées par l'Etat. Aujourd'hui, il n'y a plus de tensions sur ces produits de consommation. L'huile, le lait et la farine sont désormais disponibles à des prix raisonnables et la ruée vers les rayons et étagères des magasins n'est pour les consommateurs qu'un mauvais souvenir ! », indique-t-il.
Pour sa part, Sofiane Guenfoud, président de l'organisation algérienne pour la protection du consommateur et son environnement (Apoce), évoque « une baisse sensible des prix des produits de large consommation après la série de poursuites judiciaires et la condamnation par la Justice de nombreux individus qui recouraient à la spéculation illicite de l'huile, la farine et du lait». «Ces agissements nuisibles des spéculateurs ont provoqué des turbulences sur le marché intérieur et ont grandement manipulé les prix de ces produits stratégiques très prisés par les citoyens», ajoute-t-il .
Un autre problème préoccupe le coordinateur de l'organisation algérienne pour la défense du consommateur «Himayatec», Ismail Bessegheir, c'est celui du prix fluctuant de la baguette de pain. «Je souhaite que des mesures similaires soient imposées à certains boulangers qui se permettent de vendre à leur guise cet aliment.
La baguette classique dont le prix est normalement fixé à 7,50 dinars est cédée à 10 dinars dans les boulangeries. Certains établissements vendent des pains, parsemés d'une fine quantité de graines de semoule ou de nigelle, à 15 dinars et 20 dinars la baguette, c'est vraiment de la folie car la farine et l'huile servant au façonnage du pain sont subventionnées par l'Etat ! Et pour écouler leur stock de pains, des boulangers n'exposent surtout en fin de journée que ces deux types de pains soi-disant améliorés. Il faut donc s'attaquer à ce type de pratique illicite qui bouleverse le quotidien du citoyen et transforme son mode de vie ».