Algérie

Tlemcen: Sous le signe de la sécheresse


L'heure du labour a sonné dans les exploitations agricoles, où les conséquences de la chaleur se font sentir. Pour que la terre puisse être ensemencée ou plantée, il est temps de l'ouvrir à une certaine profondeur et la retourner.Pour cela, les agriculteurs sont prêts pour travailler le sol, ou plus précisément la couche arable de leur champ, généralement avec une charrue en métal tractée par un tracteur ou portée par l'intermédiaire de l'attelage trois-points. Dans la région de Tlemcen, la campagne labours-semailles a été lancée le mois de septembre, mais la situation est particulièrement critique, en raison du réchauffement climatique, comme en témoignent les records de températures, enregistrés durant l'été et en ce début de l'automne. Les agriculteurs vont devoir s'adapter au manque d'eau et à ces sécheresses précoces et plus longues, car la production agricole dépend fortement du temps et du climat. En outre, en l'absence de précipitations adéquates et de températures appropriées, le labourage est mauvais en raison de l'état de certains sols très secs. Les pluies automnales, lorsqu'elles arrivent au bon moment, ont leurs nombreux avantages sur la productivité et le développement de l'agriculture. Ainsi, nombreux sont ceux qui ont commencé à labourer leurs champs. Comme Hadj Mohammed, céréalier dans la commune d'Amieur, propriétaire de 50 hectares de blés dont la situation est déjà inquiétante. « Nous avons déjà entamé les premiers labours, pour effacer les empreintes de pneus et les ornières causées par les lourdes machines de récolte, mais le labourage est difficile car la terre est compacte et très poussiéreuse à cause du manque de précipitations ». Peut-on d'ores et déjà parler de sécheresse ' «Oui pour les terres non irriguées, si l'on se réfère au niveau des précipitations, largement en dessous des normales saisonnières, non, pour les terres irriguées et dotées de systèmes d'arrosage goutte-à-goutte ou par pivot. La sécheresse agricole est établie en fonction de l'état des sols. Certains sols ne sont pas particulièrement secs et se situent autour des normales. Tout ce que l'on souhaite c'est que les pluies automnales vont nous offrir la possibilité d'accélérer le processus de labours-semailles, car notre région, dont une grande partie de terres ont été consacrées à la culture des céréales, dépend essentiellement de la pluviométrie ».
Face au changement climatique qui s'accompagne d'une variabilité beaucoup plus grande au sein d'une même saison, de nombreux agriculteurs ont déjà commencé à changer leurs pratiques. Pour Benmansour, agriculteur dans la commune de Hennaya, il n'y a pas de solution miracle. « Il faudrait utiliser rationnellement l'eau pour une meilleure conservation des sols et les solutions sont nombreuses, pour gérer cette situation de sécheresse. On peut faire moins de labours profonds et davantage de semis sous couvert. On pourrait replanter des arbres et des haies pour limiter l'érosion et favoriser l'infiltration de l'eau. Il faudrait également diversifier les cultures, en multipliant les choix des espèces et des variétés pour éviter d'avoir les mêmes cycles de cultures à l'échelle d'une exploitation ». Il faut dire que la sécheresse a fait son effet. Les spécialistes du secteur doivent insister sur la nécessité d'augmenter les capacités d'irrigation, outre une plus grande mécanisation et une meilleure formation des travailleurs de la terre aux techniques modernes.
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