À environ 30 km à vol d'oiseau au nord du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen, Sebaa Chioukh (les sept marabouts), cette commune à plusieurs dizaines de mètres d'altitude offre d'un côté une magnifique vue d'ensemble des vallées et collines de Remchi, El Fehoul, Ain Youcef et plus loin la ville de Remchi et Mansourah, elle surplombe de l'autre des paysages montagneux de Béni-Saf (wilaya d'Aïn Témouchent) et la mer. À l'époque, un ensemble de tribus de Mediouna ont été rassemblés par le colonialisme français en un seul endroit sur la haute crête de la montagne, afin d'affaiblir les attaques menées par les Moudjahidine à partir des nombreux maquis environnants.Selon un historien de Tlemcen, les tribus de Mediouna s'installaient dans les monts de Trara et zones adjacentes à Honaine et Nedroma jusqu'aux montagnes situées à Béni-Snous et Tlemcen. Sa route panoramique de 12 kilomètres qui prend naissance de la RN 22 à partir du lieu-dit Sidi-Miloud entraîne le visiteur à travers un circuit parcourant de vastes vallées et collines. Il faut souligner, dans ce cadre, l'absence totale de balises métalliques, surtout au niveau des virages dangereux où de nombreux accidents ont été enregistrés sur cet axe de forte déclivité. Il suffit d'un dérapage ou d'une man?uvre dangereuse et le conducteur est éjecté vers le ravin profond. De même, l'ancienne route de montagne qui conduisait au chef-lieu de la commune de Sebaa Chioukh est dans un piteux état.
Ce chemin de wilaya sinueux, qui reliait l'agglomération de Sebaa Chioukh à partir du lieu-dit de «Birane », a été totalement abandonné par les services des travaux publics. Des dégâts sont engendrés par le manque de travaux de maintenance et lors des averses abondantes, sans compter les éboulements de terres, l'absence de fossés et d'accotements ainsi que la signalisation défaillante que les usagers et fellahs de cette localité déplorent. Ils souhaitent ainsi la réhabilitation de ce réseau routier le plus tôt possible. Cette commune de plus de 6.000 habitants tient son nom des mausolées ou sanctuaires des sept marabouts. Le plus connu de ces sept saints enterrés dans la majestueuse forêt qui domine cette agglomération a pour nom Sidi-Lahcène. Les mausolées de ces marabouts sont toujours là.
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Posté Le : 08/10/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com