De retour du Salon international du livre
d'Alger, nous avons pu rencontrer à Tlemcen d'où il est natif M. Brahimi
Mourad, juste pour un aperçu sur son dernier livre «Rien qu'une empreinte
digitale», qui n'a pas encore sa place dans les rayons de la ville des
Zianides. Assurément «Rien qu'une empreinte digitale» paru, lors du Salon
international du livre d'Alger, chez Casbah Edition, est une oeuvre faite de
main d'ouvrier ! «L'ouvrage a nécessité seize années de travail, pendant
lesquelles je n'ai cessé d'écrire, de réécrire, et encore réécrire. Guy Dugas,
professeur des universités qui a suivi, à l'instar de nombreuses autres
personnalités du monde de la culture et des lettres, l'évolution de l'écriture
de «Rien qu'une empreinte digitale», est bien placé pour juger de la genèse
d'un livre dont le lecteur ne connaîtra que l'ultime mouture», nous dira M.
Brahimi Mourad dans un hommage qu'il lui rend (ndlr, Guy Dugas).
Une
autre personnalité du monde de la littérature nous dira que l'oeuvre de Mourad
Brahimi n'est rien d'autre qu'une oeuvre de salubrité publique ! Yahia
Belaskri, journaliste à Radio France International et écrivain, a trouvé en
«Rien qu'une empreinte digitale» «un récit émouvant sur l'absurde. Un texte
fort, puissant, une description hallucinante où défilent des rêves brisés, des
destins contorsionnés, des idéaux foulé aux pieds. L'empreinte n'est plus
digitale, elle est globale, celle du renoncement, renoncement aux valeurs de
l'Homme et ses droits les plus fondamentaux. Cet ouvrage est aussi un hymne aux
larmes de Nacéra (sa femme), larmes de Me Bouzida, fondateur des avocats de la
révolution algérienne, larmes de A. Djeghloul, homme fier des montagnes des
Aurès, larmes d'impuissance devant une machine implacable, larmes aussi du
sensible, du non renoncement, de l'espoir possible donc».
Dans toute l'oeuvre de Mourad Brahimi, il n'y a aucune trace de
rancune. «Un livre d'amour et de tendresse. Une infinie tendresse», fera
remarquer Youcef Sayeh qui vient de recevoir l'auteur dans son émission
«Expression Libre» de Canal Algérie. Et pourtant, rarement un livre n'a été
écrit avec autant de larmes et de douleur ! C'est le récit de cinq mois et
vingt jours de recherche de la vérité, où l'auteur n'a trouvé que la douleur de
ne pas comprendre ! «Une douleur indélébile» titrera notre confrère El Watan
dans son compte rendu du livre de Mourad Brahimi. «La douleur jusqu'aux bouts
des doigts» titrera de son côté Le Midi Libre dans son édition du 16 octobre.
C'est sans doute aussi parce que le style est fluide et accrocheur qu'on sort
de la lecture de «Rien qu'une empreinte digitale» rempli de consternation et
d'effroi, d'admiration aussi pour la perfection de l'écriture ! «Quand une
lecture vous élève l'esprit, et qu'elle vous inspire des sentiments nobles et
courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger l'ouvrage ; il est fait
de main d'ouvrier.» La Bruyère.
Beaucoup d'oeuvres ont puisé leur source dans des moments de profonde tristesse,comme ce fut le cas de Mourad Brahimi,lors de son incarcération. Des moments durs de vérité ou l'homme se trouve confronté à lui-même, dans l'isolement le plus complet. J'ai ressenti ,lors de la lecture de son ouvrage,non pas la haine des mots ou la haine des hommes,mais une immense amertume face à l'injustice et aux silences douloureux qu' égrennent notre monde absurde.Je voudrais faire part de ma sympathie à Monsieur Brahimi et lui transmettre quelques-uns de mes poèmes.Un peu de douceur pour oublier le reste....
- Roubaix, France
14/01/2011 - 10261
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Posté Le : 10/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belbachir Djelloul
Source : www.lequotidien-oran.com