C'est un père complètement éploré qui a pris part hier à la maison de la culture de Tlemcen à la rencontre régionale sur l'émigration clandestine, ou ce qui est appelé el-harga, à l'initiative de l'ordre des avocats de Tlemcen et d'un groupe parlementaire de l'APN.
Regroupant des représentants des services de sécurité et de la société, cette rencontre a été dominée par un moment plein d'émotion d'un père dont le fils a disparu dans les profondeurs de la Méditerranée après une tentative en mer qui a vite tourné au drame. «Je tiens à lancer un appel à tous les jeunes qui tentent une aventure clandestine, car c'est se diriger vers un suicide collectif. Mon coeur est déchiré et je ne veux pas que d'autres coeurs se déchirent pour la perte d'un jeune inconscient bravant tous les dangers», fera-t-il observer à l'adresse de tous ceux qui veulent l'entendre.
Image poignante de ce père de Annaba venu à Tlemcen pour s'extérioriser et s'effondrer en larmes. «Le harrag est-il une victime ou un prétendu accusé», c'est la communication qui a retenu le plus dans cette rencontre où l'orateur n'a pas manqué de poser la problématique du phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur.
Le texte juridique, la vision de la chariaa sur ce phénomène sont là autant de thèmes qui ont été traités par les participants au cours de cette journée, qui demeure une première du genre organisée sur un fléau qui ne cesse d'endeuiller les familles algériennes.
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Posté Le : 28/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Saïd B
Source : www.lequotidien-oran.com