Tlemcen : Qui sauvera l'entreprise publique de transport urbain '

174 travailleurs de l'Entreprise de transport urbain (ETUT) lancent un appel à leur ministère de tutelle pour sauver leur entreprise.Une entreprise qui tombe en décrépitude, au point d'être menacée de disparition. «Sur 30 bus, seuls 14 sont opérationnels ce qui a occasionné la réduction de 30% des travailleurs», nous informent les travailleurs qui, après un débrayage, ont repris le travail pour ne pas mourir de faim.
Une situation qui risque d'empirer si les responsables concernés n'interviennent pas rapidement. «Le directeur général est en congé maladie, depuis août 2019, mais bizarrement, il continue de gérer l'entreprise à distance en signant des chèques et des contrats.
Depuis près d'un mois, il n'y a pas eu de renouvellement de contrats, enfin, les dépenses judiciaires ont atteint près d'un milliard de centimes. Si les pouvoirs publics n'interviennent pas, l'entreprise disparaitra carrément !»
L'ETUT, en plus de sa situation économique délétère, est davantage concurrencée farouchement par le secteur privé. «Rien n'a été entrepris pour nous maintenir et ce, malgré les 40 milliards dont a bénéficié notre entreprise, depuis 2012, pour de nouveaux investissements (pas de nouveau bus, pire, ceux en panne, n'ont pas été réparés?)».
Après deux sit-in de protestation, les travailleurs menacent de cesser toute activité si les pouvoirs publics n'interviennent pas concrètement pour sauver l'une des entreprises publiques existantes à Tlemcen.