Algérie

TLEMCEN Pas d'oranges toxiques sur le marché



TLEMCEN Pas d'oranges toxiques sur le marché


Une note de la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière de Tlemcen sur le sujet n'a pas empêché la rumeur de se propager.
Ce sont deux agronomes, exerçant dans la wilaya de Tlemcen qui apportent un démenti formel à l'information circulant ces jours-ci et qui font état de la vente d'oranges hautement toxiques provenant du Maroc. Idem pour un cadre de l'Institut national de la protection des végétaux de la wilaya. Ayant requis l'anonymat, il n'a pas hésité à répliquer d'un ton sec à notre question en s'interrogeant: d'où sort cette info? Aucun signal n'est à tirer tant qu'une telle désinformation n'est autre qu'un «racontar empoisonnant l'actualité régionale et nationale», a-t-il expliqué. Ce sont là des spécialistes qui apaisent les esprits après avoir été contactés par L'Expression.
Ainsi donc une note de la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière de Tlemcen sur le sujet n'a pas empêché la rumeur de se propager, malgré toutes les vérités apportées officiellement par les services en relation directe avec de telles problématiques tout en traitant l'événement à la mesure de son impact dès que la sonnette d'alarme est tirée. Tout comme la fameuse affaire du «paracétamol importé à partir d'Israël» dont l'information, à titre préventif, a été donnée par la direction de la santé de Mila. Or, rien de vrai en cela. La direction de la santé de la wilaya de Tlemcen, par le biais de son premier responsable, Khelili Toufik, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour réfuter en bloc la vente des oranges toxiques dans le marché algérien. Cela étant, Toufik Khelil dira: «Nous donnons régulièrement des informations aux citoyens à tire préventif pour attirer leur attention sur les risques engendrés par la consommation des produits qui ne passent pas par le circuit officiel. Pour le directeur de la santé de Tlemcen, le circuit officiel comprend la direction du commerce, l'importation officielle et les services agricoles. Il dira en ce sens: «Nous informons à titre préventif pour que les gens prennent leurs dispositions pour se renseigner sur l'origine du produit avant de passer à son achat». Loin d'être alarmant, le directeur de la santé de la capitale des Zianides dira: «Nous avons eu des informations sur des produits qui pourraient passer, c'est le phénomène de la contrebande qu'on ne peut pas endiguer totalement». Si bien, a-t-il souligné en affirmant: «Nous avons fait une petite note d'information que nous avons expédiée à des établissements sanitaires.» D'autant plus que nous sommes en contact direct avec le citoyen. Ceci explique, selon Toufik Khelil, que le service épidémiologique est impliqué dans cette note d'information qui, ajoute-t-il, n'est aucunement alarmiste. Des moyens colossaux sont mis en oeuvre pour contrer la contrebande, notamment la tranchée de cinq mètres de profondeur et sept mètres de large creusée le long de la frontière. A ce dispositif s'ajoutent les masses de béton constituant les postes de surveillance assurée par les éléments des gardes-frontières, d'ailleurs surnommés par les Marocains «Grundeizer», tellement tous les mouvements suspects sont détectés à partir des tours de ces postes dotés des meilleurs moyens. L'orange, cet agrume marocain, est l'un des produits agricoles qui risque d'être introduit illicitement du Maroc. Jusqu'à hier midi, rien de cela n'a été avancé ni par des cadres des services agricoles ni par la direction de la santé ni encore par l'Institut national de la protection des végétaux.
C'est donc de l'intox, tel que cela a été explicité par un agronome, n'est pas synonyme de relâchement. La vigilance est tout de même toujours de mise.



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