Tlemcen - Mouton de l'Aïd : les spéculateurs pointés du doigt

Comme l'appréhendaient les ménages, les prix des moutons connaissent une hausse vertigineuse et les maquignons «spéculateurs» et revendeurs occasionnels agissent à leur guise.

Des pères de familles sont réticents, beaucoup préférant attendre encore dans l'espoir de voir les prix baisser, ce qui semble improbable. Les éleveurs quant à eux dégagent toute responsabilité concernant cette hausse des prix des moutons. Rien ne semble en tout cas arrêter ces spéculateurs. «Beaucoup de gens veulent nous faire endosser la responsabilité, mais ils ne savent pas que nous n'avons aucun bénéfice à faire de l'élevage ! La tâche se complique davantage pour nous en raison de la sécheresse, la cherté des aliments et des produits phytosanitaires, le manque d'eau et le transport des bêtes, qui réduisent notre bénéfice. Le nombre des spéculateurs et des gens qui ne sont pas du métier a augmenté ces dernières années dans le secteur. Ils ne ratent aucune occasion pour acheter et stocker le foin et les aliments pour ensuite les revendre à des prix faramineux. De même, à chaque sacrifice du mouton, ils sautent sur l'occasion pour imposer leur diktat et s'enrichir sur notre dos et revendre nos moutons à des prix très élevés, alors que ce sont les éleveurs eux-mêmes qui supportent toutes les dépenses et péripéties de l'élevage! Ils n'ont aucune pitié ces gens qui monopolisent le marché ! », assurent des éleveurs rencontrés ces derniers jours au niveau des points de vente des moutons à Zenata.

Et comme on dit, un malheur n'arrive jamais seul, puisque cette période coïncide avec d'autres dépenses. « Alors que nous sommes dans l'incapacité d'offrir un mouton à nos familles, des factures de Sonelgaz nous sont parvenues ces jours-ci», confie un père de famille retraité.

Concernant les prix, au niveau des quelques points de vente que nous avons visités à Zenata, des agnelles sont proposées entre 55.000 et 75. 000 DA, alors qu'un bélier moyen vaut entre 95.000 et 105. 000 DA.