Tlemcen: Mauvaises odeurs et moustiques irritent les habitants

A plusieurs reprises, dans cette même rubrique, nous faisions part du désarroi des habitants des quartiers ouest de la ville de Hennaya (Hai Khémisti, Ouled Kadda, Derb Lagha, cité du moulin, place du marché, Hay Abdeldjebbar, centre-ville et 300 logements AADL), des effluves d'eaux usées et vannes d'oued «Galian».Les odeurs nauséabondes récurrentes embaument tous les abords de cet oued mais aussi automobilistes et visiteurs de cette ville de plus de 25.000 habitants. Le pire c'est que ces eaux insalubres et infectées sont carrément déversées dans l'environnement sans traitement et rejetées dans champs et terres agricoles et nappes phréatiques de la grande plaine de Hennaya mélangées de métaux lourds, de solvants, huiles usagées, lubrifiants et autres déchets toxiques. Depuis plusieurs années, la situation de cet oued laissé à l'abandon n'a guère changé et les habitants respirent des odeurs nauséabondes et font face à l'invasion de moustiques et des rats qui prolifèrent dans les berges et eaux stagnantes de l'oued, ce qui développe les maladies vectorielles et fait craindre le risque de morsures de rats et serpents venimeux. Ces problèmes ont eu de graves répercussions sur la santé de certaines personnes résidant dans les parages de cet oued, qui souffrent de maladies respiratoires et cardiovasculaires, de la baisse de la qualité de vie, du stress et des allergies. Ce constat alarmant se confirme avec certains riverains de cette ville située à seulement 10 kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen, qui se lamentent. « Les eaux usées et vannes sont rejetées à l'état brut dans cet oued qui traverse la ville de Hennaya ! On n'en peut plus ! Nos enfants ont grandi avec ces odeurs d'égouts qui polluent l'atmosphère des cités et des quartiers résidentiels. Nous avons beau alerter les autorités et services concernés, en vain ! Nous allons périr au milieu dans cet environnement extrêmement pollué à Hennaya ! Le problème n'est toujours pas réglé et aujourd'hui on est en droit de s'interroger sur le silence des responsables concernés et sur l'absence de projets d'aménagement et d'une station d'épuration pour faire face à cette catastrophe portant atteinte à la population et l'environnement ».
Ces habitants qui endurent le calvaire des moustiques qui trouvent le gîte adéquat près de chez eux se lamentent d'une invasion de ces insectes qu'ils considèrent exceptionnelle cet été. « Il n'y a pas si longtemps, cet oued acheminait une eau limpide et même certains poissons qui vivaient dans son eau propre ! Hélas, tout s'est dégradé, la situation s'aggrave d'année en année et les moustiques nous empoisonnent la vie. Nos enfants se font piquer par les moustiques et l'oued n'est pas entretenu. Il est rempli de larves de moustiques et c'est dommageable pour toutes les familles à cause des moustiques qui y pullulent ».
Certains riverains sont allés jusqu'à vendre leur habitation et changer de secteur à cause de ces nuisances. A noter qu'un collectif des habitants des 300 logements AADL ont exposé récemment leur détresse au wali de Tlemcen et appelé une énième fois les autorités locales pour entreprendre les actions nécessaires sur cet oued, afin d'améliorer le cadre de vie des habitants.