Presque tous les jeunes aspirent à se marier et à fonder une famille. Mais il n'est pas toujours facile pour eux de choisir leur partenaire idéal. Préfèrent-ils comme épouse une mère au foyer ou une femme au travail ? Autres temps, autres moeurs, les mariages, qui jadis représentaient la clé de voûte de l'ordre social, ont connu au fil du temps une profonde mutation. Du «sdak» chez monsieur le maire au voyage de noces, en passant par l'alliance, les vêtements, les bijoux, la chambre à coucher, le salon, la TV et autre micro-ondes, la confiserie, les gâteaux traditionnels, le buffet varié, la salle de fêtes, la voiture rutilante... il faut quand même débourser pas mal d'argent. Non seulement les rites qui entourent l'union de deux êtres coûtent de plus en plus chers, mais surtout les jeunes hommes d'aujourd'hui, désirant enterrer leur vie de garçon, sont déchirés entre préjugés sociaux. Depuis quelques années, la plupart des jeunes se demandent s'ils ne devraient pas choisir comme partenaire une femme au travail. Un courant s'est répandu, selon lequel une femme qui ne travaille pas prive sa famille d'une partie importante de l'existence. En même temps, il subsiste dans notre société un préjugé tenace et inexprimé contre les mères qui se séparent de leur bébé pour aller travailler sans y être littéralement obligées. Les femmes «professionnelles» ont certes toujours eu la cote dans la rue algérienne, mais il est aussi connu que les jeunes surtout du monde rural affectionnent particulièrement les femmes au foyer. Cependant, certains facteurs sociaux influeront fortement le choix du partenaire. Le jugement personnel du jeune homme ainsi que certaines règles formelles et informelles peuvent influencer le choix du partenaire. En outre, la grande majorité des jeunes accordent beaucoup d'importance à l'opinion de leurs parents. Même si de nombreux jeunes souhaitent choisir eux-mêmes leur partenaire, ils demanderont le consentement de leurs parents. Comment les jeunes hommes de Tlemcen se positionnent-ils par rapport au choix du partenaire ? Fethi, 28 ans, célibataire, avocat, étant opposé à ce que la femme travaille à l'extérieur, avance que la femme est plus que rentable et efficace dans l'éducation de ses enfants car, selon lui, elle transmet son expérience quotidienne à l'environnement desdits enfants. Youssef, 35 ans, célibataire, cadre commercial, redoute lui aussi le travail de la femme en dehors du foyer. «Les parents qui travaillent vivent sous pression. Car un couple qui travaille, c'est que personne n'est là tout le temps pour s'occuper des enfants. Or une bonne mère ne devrait jamais quitter son bébé avant d'avoir maîtrisé tous les aspects de sa conduite», souligne-t-il. Yassine, 28 ans, étudiant, indique de son côté, que certaines femmes arrivent sans problème à accomplir les deux tâches, le travail en dehors du foyer d'une part et l'accomplissement de ses devoirs envers sa maison, ses enfants et son mari, de l'autre, donc «il est possible pour une femme qui travaille d'être à la fois une bonne mère et une femme qui réussit dans son métier», indique Yassine, ajoutant que «un tiers des professeurs d'université sont des femmes et on trouve aujourd'hui autant de femmes avocates que d'hommes». Par ailleurs, beaucoup de jeunes interrogés sur ce sujet nous affirment qu'ils sont plus attirés vers les filles émigrées car «elles vivent en France et pour nous c'est un moyen d'y aller pour mieux vivre», disent-ils.
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Posté Le : 02/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Khaled Boumediène
Source : www.lequotidien-oran.com