Une centaine de travailleurs de l'Amidonnerie de Maghnia semblent durcir le ton pour protester contre la décision du refus des responsables de cette unité de leur renouveler le contrat de travail qui est arrivé à terme le 31 décembre. Des actions de protestation sont menées depuis cette date où, selon le représentant des protestataires, l'entreprise a estimé que les autres 100 ouvriers et cadres maintenus sont suffisants pour faire tourner l'entreprise en 3x8.Ce collectif, ainsi licencié, a entamé une série de sit-in devant le siège de l'APC et ailleurs, ce qui a permis la négociation avec une représentante du groupe Metidji dont relève cette unité et qui a abouti à un consensus sur le renouvellement du contrat à seulement une partie qui sera suivie progressivement par le reste du collectif. «Nous avons accepté la proposition du renouvellement des contrats à seulement 40 ouvriers.
Nous nous sommes entendu à donner la priorité aux ouvriers mariés et aux plus défavorisés socialement parmi nous. Qu'elle fût notre déception lorsque nous avions appris que cette proposition a été remise en cause», explique le représentant des protestataires qui ajoute : «Pour être entendus, nous avons pris la décision de hausser plus le ton et de protester à l'intérieur de l'entreprise». Ainsi, des contestataires, selon notre interlocuteur, se sont introduits, mercredi après-midi, dans l'entreprise et se sont installés sur le toit d'un bâtiment. Aussitôt alertés, le chef de la daïra, le commandant de la Compagnie de la gendarmerie, le chef de la sûreté de la daïra et le P/APC sont intervenus et ont réussi à calmer les esprits et à réunir le chef de l'unité et les protestataires autour de la table de négociation. Selon un travailleur, «nous occuperons l'unité jour et nuit jusqu'à ce qu'une solution acceptable nous soit proposée». Ainsi, 25 ouvriers ont déjà passé 2 nuits sur le toit, à la belle étoile. Par ailleurs, notre requête d'avoir davantage d'informations sur la situation auprès du chef de cette unité a été déclinée par celui-ci.
La situation demeure tendue et afin que soit assurée la sécurité des biens et des personnes, la présence des éléments de la brigade de la gendarmerie de Maghnia est permanente devant l'entreprise. Notre interlocuteur affirme que ses collègues protestataires, qui ont apprécié les efforts que les médiateurs parmi les autorités locales ont consentis pour la solution consensuelle trouvée mais que le chef de l'unité a réduit à néant, exigent l'intervention du wali. A noter que cette unité de production, qui s'étend sur 10 ha et qui fait partie du groupe Metidji et qui est unique en son genre en Algérie, employait quelque 200 travailleurs et a pour principale activité la transformation du maïs pour la production de divers produits et sous-produits agroalimentaires pouvant également servir à différents usages industriels et domestiques dont principalement l'amidon, le sirop de glucose et les dextrines.
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Posté Le : 13/06/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Cheikh Guetbi
Source : www.lequotidien-oran.com