Tlemcen Les relations police-parquet en débat

Les relations police judiciaire parquetfont régulièrement l'objet de discussions en Algérie. La qualité de cesrapports est importante et peut être déterminante pour la manière dont ces deuxinstitutions travaillent: en collaboration ou non. C'est dans ce cadre précisque la maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen a abrité, hiermercredi, une journée d'étude sous le thème «Parquet général et police judiciaire».Cela vient en prolongement aux rencontres qui ont eu lieu à travers plusieurswilayas, conformément au programme établi par le ministère de la Justice.L'objectif de cette rencontre d'information et de formation, qui a regroupé desofficiers de la police judiciaire, de la gendarmerie ainsi que desfonctionnaires, qui ont la qualité d'officier judiciaire, est d'analyser et derechercher à comprendre la cause des difficultés de communication entre cesdeux cultures. Leressentiment de certains policiers et gendarmes qui affirment que, tropsouvent, les magistrats manifestent insuffisamment de considération pour leurfonction et leur travail alors que les difficultés et les dangers qu'ilsrencontrent dans l'exercice quotidien de leur mission sont sans cessecroissantes. Ces dysfonctionnements et ces querelles sont au coeur même desfonctions régaliennes de l'Etat. Plusieurs thèmes portant sur la «relation entre le parquet généralet la police judiciaire», le «respect des droits de l'homme et la lutte contrela criminalité, «le crime organisé transfrontalier», «l'application desdécisions de justice», ont été développés par les magistrats et officiers de lasûreté nationale et de la gendarmerie lors de cette rencontre. L'accent a étémis également sur les problèmes d'autorité et le «traitement policier autonome»qui pourrait impliquer un changement fondamental de ces relations. Enfin, leglissement progressif du centre de gravité du système pénal vers la police aété également souligné.