C'est sous une chaleur caniculaire que s'est déroulée avant-hier jeudi l'élection présidentielle à Tlemcen. A Chetouane, parée pour la circonstance de ses beaux atours, alors que nous allions accomplir notre devoir électoral, nous avons croisé vers 17h30 mn par pur hasard deux observateurs (un homme et une femme) de l'Union Africaine (de nationalité mozambicaine) au niveau du centre de vote abrité par l'école primaire Mamèche Nadir où ils se sont partagé les deux ailes (et pour cause les bureaux n'étant pas mixtes). Visiblement surpris par la présence d'un correspondant de presse et cédant à un excès de zèle injustifié, un des accompagnateurs, en l'occurrence un membre de l'exécutif de la wilaya, nous «interpella»: «ma' tahardjounach (ne nous gênez pas)...». A noter qu'un incident «protocolaire» opposa le chef de centre (aile hommes) aux accompagnateurs qui ne portaient pas de badges à cette occasion alors que les deux officiels africains arboraient un gilet blasters et une casquette vert olive distinctifs. De passage dans un bureau de vote, l'observateur demanda entre autres si on a prévu des bougies en cas de coupure de courant avant de s'enquérir de l'obédience de l'unique «observateur» présent dans la salle et représentant Bouteflika (à qui on avait traduit en arabe la question posée en français). A Tlemcen, le wali a accompli son devoir à l'école primaire El Abili (ex-Décieux) au centre-ville, à quelques encablures du siège de la wilaya (sa résidence étant située plus loin au quartier cossu de Birouana). A la faveur de cette cérémonie, sollicité par des électeurs «opportunistes», le premier responsable a accordé quelques faveurs, à savoir une omra et un agrément (taxi) ainsi que l'aménagement d'un chemin (Koudia) et son accord pour le transfert du lieu d'entraînement de la boxe du stade des Trois Frères Zerga vers l'OPO. Le centre de presse implanté au siège de l'APW était équipé de trois PC malheureusement... déconnectés (les fax se substituaient à cet effet à l'e-mail). A la CWISEP, hébergée par le centre des archives, son président, en l'occurrence M. Bouraoui (patron du WAT), nous renvoya vers... la DRAG s'agissant de chiffres précis. A Honaïne où la participation aurait atteint le taux record de 85% (calqué sur celui de 1995), c'était la liesse pour ne pas dire la fiesta digne des «ouadas» traditionnelles. Preuve que la mobilisation a porté ses fruits dans cette région qui vécut les affres du terrorisme. A noter qu'un nombre respectable d'émigrés séjournant dans la région précitée voulait exprimer leur voix mais en vain, leurs voeux n'ayant pas été exaucés en vertu de la réglementation (car censés être inscrits au consulat à l'étranger). A l'opposé, Sebdou n'afficha en milieu de journée que 30%. Quant au taux par rapport à la wilaya, il est de 82,13%, tel que l'a annoncé à 22h le ministre de l'Intérieur...
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Posté Le : 11/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Allal Bekkaï
Source : www.lequotidien-oran.com