La campagne moisson-battage a été lancée en ce début du mois de juin à travers plusieurs communes céréalières de la wilaya où il est attendu près de 1,6 million de quintaux de céréales, selon les services de l'agriculture (DSA). La superficie totale concernée par cette campagne est de 176.200 hectares toutes espèces confondues, avec une dominance de l'espèce d'orge avec 88.200 hectares, selon les mêmes sources. Le mode de battage du blé varie d'une région à une autre selon l'étendue des superficies céréalières. Pour les plus grandes et moyennes exploitations, les services de la DSA ont mobilisé quelque 336 moissonneuses-batteuses automotrices qui récoltent les plantes à graines céréalières en une seule opération, 5 316 tracteurs et 1 039 camions de transport. Certaines machines modernes, qui ont révolutionné la récolte des céréales, sont équipées de divers perfectionnements (cabines climatisées, systèmes de contrôle, de guidage, de coupe, de correction et de dévers). Ces machines sont capables à la fois de faucher la récolte, de battre le grain et de lier la paille.Dans certaines régions montagneuses de la wilaya où la moisson est tardive, les céréales sont moissonnées à la faucille à cause du relief accidenté des parcelles où l'on prélève seulement les épis pour le grain et on repasse ensuite couper la paille à la faux ou on l'arrache. Lorsque la moisson est faite à la faux près du sol, les gerbes sont transportées sur l'aire pour séparer le grain de la tige et de son enveloppe. On récupère ensuite la paille, tiges et épis vides, après battage. Les petits fellahs de ces petites parcelles sèment, arrosent, moissonnent et battent à la seule force de leurs bras. A Hennaya, une localité très réputée pour ses terres fertiles et ses orangeraies, la première coupe du foin se déroule en ce moment même dans la grande plaine de M'kacem qui s'étend sur plus de 900 hectares irrigués. Les cultivateurs envahissent dès l'aube avec leurs tracteurs et faucheuses les champs pour effectuer la coupe du foin dans des conditions optimales jusqu'au coucher du soleil. Ils s'activent pour couper, sécher et mettre en balle avant que le temps ne passe à l'orage.
«C'est une belle moisson cette année avec un bon rendement et du foin de qualité et riche en légumineuses qui donne d'excellents résultats sur les ovins et les caprins en augmentant la production de lait. La culture du foin, c'est toute une technique. La météo et le beau temps sont vraiment propices en ce début du mois de juin. De préférence la coupe se fait de bon matin pour faucher l'herbe et l'exposer au soleil. Il y a une bonne ambiance pour tous les cultivateurs, car les bottes de foin ont cette année une bonne qualité nutritive pour nourrir les animaux ! », disent les agriculteurs de cette «Mitidja» de Hennaya. Il faut dire que les dernières averses du mois de mai ont alterné avec le soleil. Les herbes sont très abondantes et les paysans ont du mal à se débarrasser totalement les mauvaises herbes qui ont envahi les champs notamment les parcelles cultivées de pois chiche (une culture très vulnérable). «Les dernières pluies du printemps ont sauvé nos champs de pois chiche. Heureusement que nous avons bien préparé le lit de semences de façon à ce que les sols soient ameublis le plus possible. Cette préparation a été faite au moyen d'un labour profond, aux mois d'octobre et novembre, suivi d'un recroisage juste avant le semis aux environs de la mi-décembre. Aujourd'hui, nous attendons juste le jaunissement général de la plante, ce qui correspond dans le calendrier à une date se situant entre les récoltes de l'orge et du blé dur».
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Posté Le : 03/06/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com