Tlemcen: Les habitants de Boukorra reviennent à la charge

Les habitants de Boukorra sont inquiets pour leur cadre de vie qui n'a pas changé d'un iota, depuis plusieurs années.Ils expriment de vives inquiétudes quant au devenir de leur agglomération, relevant de la commune d'Amieur (daïra de Chetouane).
Les raisons ' La dégradation des voiries et l'affaissement des chaussées, le manque de réseaux d'assainissements et d'égouts publics dans certains quartiers, l'absence de trottoirs et d'avaloirs, le défaut d'éclairage public dans les rues mais aussi le manque d'eau et de gaz naturel dans cette localité rurale. «Lles années passent mais Boukorra a toujours le même visage désolant car nos conditions de vie très lamentables n'ont toujours pas changé, elles sont même pires que celles des habitants des zones d'ombre auxquelles les pouvoirs publics accordent un grand intérêt aujourd'hui. Sinon comment expliquer cette situation inacceptable du manque d'eau ; on s'approvisionne par des citernes qui nous reviennent très chères. L'éclairage public et le gaz naturel font défaut et aussi le manque des transports et l'état déplorable des ruelles sans revêtements de goudron. Ce qui est encore plus grave, c'est que certains quartiers sont livrés à eux-mêmes et ne sont pas raccordés au réseau d'assainissement, ce qui oblige les familles à recourir tout le temps aux vidanges de leurs fosses septiques, qui favorisent les risques sanitaires et les bactéries. La mauvaise collecte des ordures ménagères dans notre village et les odeurs nauséabondes des dépotoirs et autres déchets polluent notre environnement à longueur d'année, mais jusqu'à quand on va rester dans cette situation de laisser-aller et d'abandon ! », déplorent des habitants. Ces derniers reprochent aux élus et responsables concernés leur absence sur le terrain, pour écouter, selon eux, les préoccupations multiples des habitants afin que toutes les solutions soient trouvées, pour améliorer leur cadre de vie.
« Pourquoi ce mépris envers l'agglomération de Boukorra ' Sommes-nous des gens étrangers à leur commune ' Les problèmes des jeunes de Boukorra qui sont livrés à eux-mêmes les préoccupent-t-ils vraiment ' » Autant de questions lancées par les habitants. Et d'ajouter : « nous avons marre d'interpeller régulièrement les autorités locales pour savoir quand des aménagements urbains seront affectés à notre village pour sortir de la précarité et l'ennui, la situation est bien plus complexe, malheureusement aucun responsable n'est venu s'enquérir de la situation catastrophique dans laquelle nous vivons depuis plusieurs années. Lors de certains orages, les ruelles sont littéralement envahies par des eaux mélangées de vase faute de revêtements bitumineux qui manquent sur les chaussées des voiries ».
Pour rappel, nous évoquions le 4 mars 2019 ces mêmes problèmes vécus par ces habitants. Parmi les points noirs abordés par les résidents, la problématique du dernier découpage territorial qui ne favorise guère cette agglomération dépendant administrativement de la commune d'Amieur (plus de 20 kilomètres) et judiciairement de la commune d'Ouled Mimoun (plus de 40 kilomètres), alors qu'elle n'est distante que de 3 kilomètres du chef-lieu de la commune d'Aïn Youcef (daïra de Remchi). Enfin, les habitants ont alerté sur le danger imminent que présente le château d'eau. Cette infrastructure hydraulique a subi ces dernières années de fortes détériorations. Ainsi, ils craignent la chute éventuelle de cet ouvrage après que le ferraillage de ses parois en béton est apparu et subit une oxydation importante en raison de l'effritement et le détachement de plusieurs plaques d'enduits de ce château, situé à l'entrée de leur agglomération.