Algérie

Tlemcen: Les décès par la rage peuvent être évités



Tlemcen: Les décès par la rage peuvent être évités
Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre la rage (le 28 septembre), la wilaya de Tlemcen abrite deux journées de formation continue des formateurs, sous le thème «Objectif zéro décès par rage», au profit des médecins des services des urgences médico-chirurgicales, maladies infectieuses, médecine préventive, et des réanimateurs et pédiatres, pour la prise en charge des personnes exposées au risque rabique. En effet, le coup d'envoi de cette manifestation organisée sous l'égide du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a été donné, hier, au palais de la culture «Abdelkrim Dali» par le secrétaire général de la wilaya de Tlemcen, Amieur Mohamed, en présence du directeur général de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles du ministère de la Santé, Dr Djamel Fourar, de la directrice de l'OMS en Algérie, Mme Triphonie Nkurunziza, des chefs de daïra, et des représentants locaux des directions de l'environnement, hydraulique, forêts, université et l'agriculture des wilayas de Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Oran, Naama, Mostaganem, Mascara et Tlemcen.Dans son allocution d'ouverture, Dr Djamel Fourar a souligné que «15 à 20 décès par la rage sont enregistrés par an dans notre pays, mais ces décès peuvent être évités, si tout le monde s'y met. Ce séminaire de formation vise à améliorer les compétences des praticiens de la santé. La société civile doit jouer son rôle dans ce domaine. Il faut revoir notre stratégie, car l'abattage des chiens errants, à lui seul, ne suffit pas, il faut favoriser principalement la campagne de vaccination de masse contre cette maladie. Cette stratégie d'actions doit aussi prendre en compte les volets éducation, information et participation du public, outil indispensable au succès global du programme national de lutte contre la rage».
Le directeur de la santé et de la population de Tlemcen, Khelil Tewfik Mohamed, a pour sa part souligné que «cette rencontre de formation continue des praticiens et personnels médicaux constitue une opportunité et un espace pour des échanges de visions et d'expériences, pour la bonne prise en charge des cas de morsures et griffures. La wilaya de Tlemcen dépense environ 13 milliards pour les vaccins et sérums contre la rage. Une dose de vaccin telle que facturée par l'Institut Pasteur s'élève à 1.400 DA. Nous devons adopter une nouvelle stratégie pour éradiquer définitivement ce principal vecteur de la maladie provenant du chien et à un moindre degré du chat».
Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, le secrétaire général de la wilaya, Amieur Mohamed, a rappelé les efforts déployés par l'Etat qui consacre, selon lui, des sommes colossales pour éradiquer cette maladie dangereuse à travers des battues organisées contre les chiens errants et des campagnes de vaccination sur l'ensemble des communes de la wilaya. Il a, à ce titre, mis en relief l'importance du mouvement associatif dans la lutte contre la rage et la nécessité de mener des campagnes de vaccination. «Les pouvoirs publics veillent scrupuleusement à la disponibilité permanente des sérums et vaccins à usage canin. Le comité ‘Zoonoses' de la wilaya, présidée par le wali, coordonne tous les efforts des différents secteurs pour lutter contre les vecteurs de la rage des chiens, chats, renards et canidés», a indiqué M. Amieur Mohamed.
Par ailleurs, la directrice de l'OMS en Algérie, Mme Triphonie Nkurunziza, a appelé les différents acteurs intervenant dans la surveillance et la gestion des mouvements de carnivores à multiplier leurs efforts de surveillance, de suivi et de coordination pour lutter contre cette maladie et appuyer la riposte à la rage. «Selon le programme de l'OMS, nous devons d'ici 2030 éradiquer cette maladie dangereuse. Environ 60.000 de personnes décèdent chaque année, en majorité des enfants. 95% des cas sont dus à des morsures des chiens infectés. Ce sont les populations les plus pauvres vivant dans des milieux vulnérables qui sont les plus touchées par cette maladie tropicale négligée», a-t-elle déclaré.


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