Algérie

Tlemcen: Les agriculteurs soulagés


Les premiers lâchers d'eaux pour alimenter les cours d'eau de l'oued «Isser» de la commune de Fehoul (daïra de Remchi) depuis le barrage de Sidi-Abdelli, ont repris lundi dernier, a-t-on appris hier auprès de M. Abdelkader Meksi, directeur des ressources en eau de la wilaya de Tlemcen. Cette décision soulage tous les agriculteurs et fellahs de cette région qui dispose de quelque 1.500 hectares de terres agricoles irriguées et non irriguées. «Ce premier quota de 100.000 mètres cubes va permettre aux agriculteurs et fellahs de sauver in extrémis leurs arbres et d'irriguer leurs différentes cultures de melons, pastèques, maïs et aussi leurs vignobles, fortement impactées par l'assèchement de cet oued, qui longe la commune à vocation agricole de Fehoul. Le feu vert des lâchers d'eaux d'irrigation nous a été accordé par la commission intersectorielle nationale, qui se compose des services du ministère des ressources en eau, du ministère de l'agriculture et de la pêche ainsi que les organismes et exploitants, à savoir, l'algérienne des eaux, l'office national d'irrigation et d'hydraulique, l'agence nationale des barrages et de transferts, l'agence de gestion intégrée des ressources en eau et les chambres agricoles. Cette commission est habilitée dans l'arbitrage pour l'affectation des réserves d'eaux des barrages sur la base d'observations et des statistiques fiables. Elle suit l'impact périodique des pluies et se prononcesur la distribution de la ressource en tenant en compte des priorités de l'AEP destiné aux populations et ensuite à l'irrigation des différentes espèces d'arbres, tels que les orangers, grenadiers, poiriers, pommiers, figuiers, abricotiers, pêchers, pruniers ou oliviers qui requièrent un investissement plus ou moins important pour les agriculteurs et fellahs qui recourent à l'irrigation par des motopompes», a expliqué M. Abdelkader Meksi. Et de préciser que «pour cette période estivale, il a été décidé de consacrer un quota de près d'un million de mètres cubes afin d'accompagner ces agriculteurs et fellahs qui ont fortement senti le coup de la sécheresse. Le barrage de Sidi-Abdelli, d'une capacité de 106 millions mètres cubes, ne contient aujourd'hui que de 36 millions mètres cubes, soit 32%. On reste vigilant et il faudra sécuriser ce barrage. En outre, la station de pompage de ce barrage assure également le transfert de près de 100.000 m3/jour d'eau potable aux habitants de la wilaya de Sidi Bel-Abbes». Par ailleurs, l'on apprendra auprès de M. Razi Boutkhil, chef du service hydro-agricole au niveau de la direction de la DRE de Tlemcen, qu'un important projet de réalisation de canaux d'irrigation est en cours, pour irriguer quelque 4 900 hectares de terres agricoles (jusqu'à la wilaya d'Aïn Témouchent) depuis le barrage de Sekkak (25 millions de mètres cubes), qui enregistre un trop plein en cette période. L'avancement des travaux de ce projet confié un consortium de trois entreprises publiques spécialisées en hydraulique, est de 50% actuellement. La même source a fait savoir que le volume total des réserves des barrages deBéni Bahdel, Sekkak, Hammam Boughrara, Sidi-Abdelli et Mefrouch (qui connait une situation critique de 1 million mètres cubes), est de 213 millions mètres cubes, soit 56% du volume théorique de ces barrages (377 millions mètres cubes). A noter que le taux de remplissage du barrage de Hammam Boughrara a atteint plus de 142 millions mètres cubes, soit 81% de sa capacité théorique (175 millions mètres cubes). Le taux de remplissage du barrage de Béni Bahdel est d'environ 8 millions mètres cubes, soit 16% de sa capacité théorique (54 millions mètres cubes).
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