TLEMCEN: Les agriculteurs soulagés

Les pluies de l'hiver, enregistrées à l'échelon de la wilaya de Tlemcen, augurent d'une bonne campagne agricole 2011-2012, apprend-on, jeudi, auprès de la direction des services agricoles (DSA). Ces précipitations, qui ont réduit considérablement le recours à l'irrigation, ont été ainsi bénéfiques pour la mise en place des cultures de céréales, légumineuses alimentaires, fourrages, maraîchage…, dans des conditions très favorables, ajoute-t-on. Le moral des agriculteurs et éleveurs est remonté d'un cran surtout après les importantes précipitations et chutes de neige du week-end qu'ont connues les différentes régions de Tlemcen. Selon M. Zaoui Abdelghani, chef de service des productions agricoles, à la DSA de Tlemcen, ces pluies ont eu des impacts positifs sur la campagne agricole en cours. «Les pluies survenues vont inciter les agriculteurs et notamment les céréaliculteurs à entamer et généraliser les opérations d'entretien des céréales par notamment le désherbage chimique et la fertilisation azotée des espèces céréalières comme l'orge, le blé dur, le blé tendre et l'avoine». Selon M. Zaoui Abdelghani, le bilan de mise en place des céréales est de 144.413 hectares (toutes espèces confondues). A ce jour, plus de 5.300 hectares ont été désherbés et 8.200 autres fertilisés. En outre, près de 10.000 hectares ont été plantés de légumineuses (fève verte, petit pois). Ces pluies bénéfiques ont créé des conditions favorables à la levée (apparition de la plantule) et le tallage (formation de la tige). L'année dernière, la faible pluviométrie enregistrée a grandement perturbé le cycle de croissance et de développement de ces cultures, notamment au niveau de la zone de Zenata, Ouled Riah et Beni-Mester où les variétés cultivées (traditionnellement) par les fellahs sont les «merveilles de Kelvedon» et l'«on-ward» ou «latcha».

A noter qu'au cours de la campagne agricole de l'année dernière, les récoltes de céréales ont atteint près de 600.000 quintaux. Le taux de sinistre a été de 56% et ce, suite au déficit pluviométrique enregistré durant toute l'année 2011. La production oléicole a connu également une baisse très sensible des rendements.