Algérie

Tlemcen: Les agriculteurs inquiets pour leurs cultures



En pleine sécheresse, les agriculteurs de la plaine de Hennaya sont inquiets de l'état du canal d'irrigation qui dessert des dizaines d'hectares d'agrumes, de céréales, de pommes de terre de semences de multiplication et de bien d'autres plantations de cette commune, située en aval de la station de traitement d'Aïn Hout.En effet, des agrumiculteurs qui n'arrivent pas à s'adapter aux coupures répétitives survenant le long de ce réseau, affirment qu'« il y a une importante fuite sur le canal juste en bas de la station de traitement au niveau des terres agricoles d'Aïn Hout, depuis plusieurs semaines ! Les conduites en acier sont totalement détériorées et cèdent de plus en plus, ce qui favorise les déversements des mètres cubes par terre et accentue les fermetures sur l'ensemble de ce canal d'irrigation dont dépendent des dizaines d'agriculteurs de la commune de Hennaya et d'Aïn Hout et d'une partie d'agriculteurs d'Aïn Youcef et Amieur». Selon certains arboriculteurs, le programme d'irrigation fixé par l'office national d'irrigation et de drainage (ONID), a été lui aussi perturbé, dans ce contexte du stress hydrique historique que connaît la région. «Avant, on irriguait pratiquement toutes nos parcelles en une seule fois. Maintenant, on se contente d'un sillon de chaque côté de la rangée d'arbres en raison de la faible quantité d'eau qui nous parvient au fur et à mesure de ce moyen d'irrigation», indique un agrumiculteur, qui ne met pas en doute les efforts déployés par les agents de l'ONID, mais qui sollicite surtout une vaste opération de réhabilitation et un meilleur suivi du canal d'irrigation de la plaine de la commune de Hennaya, qui compte à elle seule près de 600 hectares d'agrumes, d'autant plus que cette année, la production des agrumes s'annonce bien. Selon d'autres agriculteurs dont les parcelles dépendent uniquement de l'eau du canal, «certains tronçons restent à sec la majeure partie du temps en raison du faible débit. On doit trouver des solutions ! Il faudrait renouveler les anciennes conduites, les vannes et surtout réparer rapidement les déversements d'eau en cas de rupture de la conduite et également instaurer un système de surveillance sur tout l'itinéraire du réseau pour préserver le débit d'eau distribuée».
Les agriculteurs sont inquiets pour leurs cultures pour les mois de juillet, août, septembre, octobre et novembre où les plantations auront besoin d'eau. Outre la problématique de l'aléa climatique (gelée), une autre inquiétude taraude l'esprit des agrumiculteurs de la région. Elle est liée aux maladies qui pâlissent les feuilles, déforment les fruits et étouffent l'arbre.
Selon Noureddine Ould Aissa, membre du conseil national interprofessionnel de la filière agrume, « il faut adopter des pratiques de culture qui aideront à lutter contre les maladies. Il faut revoir la façon d'entretenir et de nourrir les arbres et utiliser par exemple des engrais presque au compte-goutte, fréquemment, afin que l'apport en nutriments soit régulier et continu, ce qui aide apparemment certains arbres à faire mûrir les fruits», dit-il.


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