Tlemcen Le tourisme, un créneau porteur

Après le tourisme saharien qui commence à s'imposer en tant que créneau plein de promesses et qui fait la singularité de notre pays dans ce domaine, le tourisme culturel se prépare à lui emboîter le pas au vu des opportunités qui se présentent et qui méritent qu'on s'y penche pour en tirer profit par le biais d'une valorisation nécessaire. Dans ce sens, la ville de Tlemcen se présente comme un réservoir remarquable pour un tourisme culturel d'envergure. Forte d'un patrimoine archéologique impressionnant, la capitale des Zianides, qui fut durant des siècles un important centre de rayonnement politique et culturel, garde de son glorieux passé un grand nombre de vestiges dont plus de 50 sites et monuments historiques sont protégés par la loi du patrimoine, et gardent leur splendeur jusqu'à nos jours. Il s'agit du site archéologique d'Agadir, des tombeaux dits «de la Sultane», de Sidi Yakoub, des tours et ruines, et ruines de la porte de Sidi Daoudi, du complexe de Sidi Boumediène (El Eubbad el fouki), du minaret et ruines au cimetière de Sidi Sanoussi (El Eubbad essoufli), du mausolée de Sidi Abou Ishak Tayar, de la citadelle d'El Mechouar, de la mosquée et minaret d'El Mansourah et ruines de la Mehala, des restes de fortifications et bordjs du front ouest et sud, de la Quasba (la ville haute), des fouilles archéologiques (la ville haute), du mausolée de Sidi Ibrahim, de la mosquée de Sidi Belahcen Etenessy, etc. Tlemcen présente de par sa situation géographique exceptionnelle un lieu de prédilection pour l'homme depuis la nuit des temps, elle offre encore de nos jours des vestiges, témoins d'une civilisation préhistorique avancée (Ouzidène, lac Karar, Mouilah). «Sur le plan culturel, Tlemcen est un musée à ciel ouvert et un patrimoine matériel et immatériel inestimable. C'est le berceau de plusieurs civilisations qui se sont succédé. D'où son slogan «Tlemcen est une ville d'art et d'histoire»», nous dira le directeur du tourisme de la wilaya de Tlemcen, M. Mohamed Lahcène Tidjani. Et d'enchaîner: «A Tlemcen, il y a des curiosités naturelles telles que l'Ourit qui est un site naturel extraordinaire se situant en plein parc national, les grottes de Aïn Fezza, le plateau de Lalla Setti qui est un site récréatif, une zone humide composée de cinq barrages, une chaîne montagneuse (Djebel Asfour, Mizeb, Tsarifet, Fellaoucène, Tadjra, etc.). Tout ce potentiel fantastique permet l'écotourisme et le tourisme scientifique». Selon M.Tidjani, à court terme (à l'horizon 2009), un nouveau village d'excellence touristique verra le jour au niveau de la zone d'extension touristique (ZET) de Mosquarda à Marsat Ben M'hidi pour une capacité de 732 lits. L'enveloppe financière pour ce projet est estimée à plus de 150 millions de dollars. En outre, des études sont en cours pour l'aménagement de la ZET de Bider à Mcirda El Fouaka et la ZET de Sidi Lahcen (plage du Sel) à Souk Tlata. Avec les arts traditionnels et équestres, le folklore, et sur fond de richesse archéologique, les prémices d'un essor du tourisme à Tlemcen sont là.